Notice complète
FLORENVILLE - Bibliothèque publique de Florenville |
FLORENVILLE |
8-1 HUGO |
1 |
oui |
FLO9078 |
COUILLET - Bibliothèque A la Queue Leuleu |
COUILLET |
840-1 HUG 1500 l |
1 |
oui |
2098834 |
FRAMERIES- Bibliothèque communale de Frameries |
LA BOUVERIE |
8-1 HUG L |
1 |
oui |
FA42029 |
AUDERGHEM - Bibliothèque du Centre |
AUDERGHEM |
8-1 HUG 1500 L |
1 |
oui |
20210117758 |
EVERE - Bibliothèque Romain Rolland |
EVERE |
8-1 HUGO 0000 L |
1 |
oui |
0133481 |
SAINT-JOSSE-TEN-NOODE - Bibliothèque communale |
SAINT-JOSSE-TEN-NOODE |
8-1 HU 463 LE |
1 |
oui |
02890506690 |
SCHAERBEEK - Bibliothèque Sésame |
SCHAERBEEK |
84-1 HUG |
1 |
oui |
1417301030 |
SCHAERBEEK - Bibliothèque Mille et une pages |
SCHAERBEEK |
84-1 HUG |
1 |
oui |
1407051030 |
SCHAERBEEK - Bibliothèque Thomas Owen |
SCHAERBEEK |
84-1 HUG |
1 |
oui |
1369531030 |
UCCLE - Bibliothèque - Médiathèque Le Phare |
UCCLE |
840-1 HUG l |
1 |
oui |
02640883415 |
COURCELLES- Bibliothèque communale de Courcelles |
COURCELLES |
FA 8 HUG 15 |
3 |
oui |
083476X |
La légende des siècles dans son intégralité, de l'édition de 1859 à celle de 1883.
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Quel est donc le rapport que j'entretiens avec l'oeuvre d'Hugo, sans doute l'une de celles que j'ai le plus lu ? Fascination ? Agacement ? Indéniablement, je retrouve dans La Légende des siècles ce que j'attends de Victor Hugo, des images gigantesques qui entrent en collision avec des détails, qui deviennent alors eux-même gigantesques en bouffant le grandiose. Ceci, au milieu du jugement dernier : "Il semblait un réveil songeant près d'un chevet". Qui, il ? Dieu, rien moins que Dieu, mais passons, les renversements sont partout chez Hugo, le petit devient grand (et vice-versa, bien sûr), la lumière devient ombre, mais surtout le contraire, dans ce vingtième siècle dont on sait qu'il n'a pas grand chose de lumineux (et pourtant... peut-être). Le choc des contraires, chez Hugo, est si présent, qu'il en devient banal, que l'on n'est plus choqué de voir l'âne et Dieu mis au même niveau. Hugo rend le sublime chiant. C'est génial. C'est décevant. Il n'empêche que, tout à coup, le lecteur se trouve fasciné, pris dans le mouvement formidablement puissant de l'évocation hugolienne, comme au moment où il entre dans le château d'Eviradnus, par exemple. Et puis paf, c'est à nouveau de la poésie romantique, cet éloge de la Suisse qui sonne si faux qu'au détour d'un vers on s'attend ce qu'un vieux barbu gâteux se lève, mette la main sur le coeur, et chante, fier comme un colonel singinois, "armons-nous, armons-nous, enfants de l'Helvétie". Finalement (mais l'on n'est jamais à la fin, je relirai Victor Hugo), j'en ai marre de Victor Hugo. Je commence à trop bien le connaître. Et puis, Hugo, tout génial qu'il est, se prend au sérieux, est conscient de son propre génie et en use et abuse, contemple sa propre statue. Quand on lit Victor Hugo, on se sent écrasé, comme quand on écoute la musique de Beethoven. Vite, une pause, une petite chanson de Vincent Delerm, un petit poème de Jules Laforgue, fuyons l'Histoire, cette légende des siècles dont on sait aujourd'hui qu'elle mène (qu'aurait écrit Victor Hugo au vingtième siècle, au moment où les navires du ciel larguaient la bombe atomique sur Hiroshima ?) à une impasse. Plus jamais nous n'écrirons d'épopées, par même petites. Le monde n'aura plus de Victor Hugo, et il tournera plus paisiblement.
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