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Ce roman est un des meilleurs d'André Maurois; il lui a été inspiré par une connaissance de son épouse qui, après avoir été traumatisée enfant par l'adultère de sa mère, ne pouvait s'empêcher de reproduire dans sa propre vie sentimentale les mêmes égarements. Mais il ne s'agit pas seulement d'un roman psychologique ; en effet, l'héroïne, Denise, est en avance sur son temps en essayant de conquérir son indépendance par les études, en recherchant un amour libre et absolu, et en tentant de s'affranchir de toute contrainte, y compris celle de la maternité: c'est une féministe avant l'heure. Et André Maurois, loin de l'abandonner au cercle vicieux des répétitions familiales, lui permet à la fin de trouver une solution pour s'en échapper, afin, peut-être, de parvenir à la sérénité.
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On retrouve dans cette histoire une famille bourgeoise, qui alimente les ragots d'une ville de province. La mère trompe son époux, ce qui scandalise les bien-pensants et sa fille aînée, qui lui en gardera une rancune tenace pendant des années. Bizarrement, le père a lui aussi une maîtresse, mais là ça ne choque personne. Denise, la fille, reproche aux adultes leur hypocrisie, et se voudra exempte de ce défaut. Mais, il y a des voeux qui ne peuvent être exaucés et des comportements qui se répètent d'une génération à l'autre. Elle trompera son mari, comme jadis sa mère, cumulera les amants, tout en restant sincère selon ses critères personnels, en ne leur laissant jamais de faux espoirs. Ce personnage ne m'a guère touchée. Au-delà de cette histoire de famille, j'ai davantage apprécié en apprendre plus sur le contexte économique et historique de cette période.
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À travers Le cercle de famille, le lecteur suit la vie de Denise, qui a grandi dans la bourgeoisie du début du XXème siècle. Une enfance rapidement désabusée lorsqu'elle apprend la triste réalité de ses parents : une mère infidèle, et un père trop faible. Par la suite, son côté rebelle et vindicatif est très marqué, ce qui la rend attachante. Ce début malheureux va avoir un impact total sur sa vie et notamment sur les relations qu'elle entreprendra avec les hommes. Elle fera tout pour prendre le contre-pied de sa mère et même de la fuir. On suit alors tout le fil de son existence, ses rencontres, ses opinions, ses discussions profondes, etc. En bref, un livre prenant qui souligne les conséquences d'un ménage déséquilibré sur les enfants, tout en laissant la voie ouverte au pardon. Quelques passages sur le contexte politique et économiques des années 20 et 30. Quelques longueurs parfois. Mais une plume toujours aussi fine chez Maurois. J'ai quand même nettement préféré Climats du même auteur.
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