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Ma découverte d'Oscar Wilde date d'une visite photographique passée du Père Lachaise et notamment de sa tombe. Le magnifique monolithe m'a intrigué par son aspect imposant et aussi parce qu'il était couvert de fleurs et de traces de rouges à lèvres laissés par des baisers d'adoratrices. Je me suis bien sûr demandé ce qui pouvait bien provoquer une telle adoration. Après quelques recherches, c'est tout naturellement que j'ai lui son oeuvre la plus connue, le Portrait de Dorian Gray (Depuis la tombe est devenue tristounette à cause d'une barrière de verre même si le sphynx de la tombe y a gagné en majesté et la tombe sa préservation). Je ne vais pas revenir sur le livre. D'autres l'ont fait et le feront très certainement mieux que moi. Pour moi, c'est une oeuvre intemporelle dont les thèmes résonnent encore aujourd'hui et sont même de plus en plus pertinents de nos jours. C'est également un livre rempli de poésie. L'édition que j'ai choisie dernièrement m'intéressait au plus haut point parce qu'elle était illustrée par Benjamin Lacombe. Je suis cet illustrateur régulièrement. Je retiens des illustrations le côté léché et esthétique, le détachement et la froideur dans les attitudes, la retranscription de l'ambiance victorienne, les couleurs. Je retiendrais pour ma part les illustrations des pages 61, 72-73, 93, 105, 121, 198, 209 à 215. Je voudrais faire surtout un focus sur deux illustrations. La première est le portrait de la couverture que l'on retrouve ensuite en page 12. Il résume parfaitement en une image le livre par son esthétisme. Cependant, il figure sous d'autres formes trop régulièrement au début. Un autre bémol également est la composition du premier plan. Elle m'a dérangée par un trop grand flou qui ne correspond pas à la profondeur de champ générale de l'image. Je trouve qu'il y a un côté retouche numérique mal maîtrisé à ce niveau. La seconde est un autre portrait de Dorian Gray dans une pose lascive sur un divan. Cette illustration m'a enthousiasmée. Dorian Gray dans cette attitude dégage une nonchalance et une puissance dans le regard. Il possède le raffinement du dandy qui colle bien au style aristocratique et à l'époque. Plus tard, il y a un portrait de Lord Henry dans une posture quasi similaire qui n'est pas aussi fort. Benjamin Lacombe a pris pour modèle Lord Alfred Douglas qui a entretenu une relation avec Oscar Wilde. C'est particulièrement bien réussi de ce côté. Autre particularité de cette édition, il s'agit d'une édition non censurée. Les passages qui l'ont été, sont rétablis et contenus dans le texte courant. Ils sont mis en avant grâce à une couleur grise. Le récit est également entrecoupé par une illustration graphique de Benjamin Lacombe d'une lettre intitulée de Profondis qu'Oscar Wilde avait écrite à Lord Douglas durant son emprisonnement pour immoralité en raison de son homosexualité. Cette lettre est le contrepoint au Portrait de Dorian Gray. J'ai trouvé l'idée bonne, car elle vient entrecouper le récit du livre qui est plutôt lent et qui pourrait en décourager plus d'un. Niveau édition, ce livre est un bel objet plutôt raffiné. Tout de suite, la couverture léchée attire l'oeil. La qualité de la reproduction est sans failles. Il est bien documenté par ailleurs. le papier glacé apporte un côté riche à l'oeuvre et l'odeur est tout à fait agréable. le coût d'acquisition est plutôt élevé, mais pour ma part, je trouve qu'il en vaut bien le prix. En résumé, c'est une belle édition non censurée, forte intéressante. Une idée de cadeau indiscutable pour un bel objet de collection.
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Cela faisait quelques temps que je voulais me lancer dans la lecture de cette oeuvre marquante de la littérature anglaise et c'est grâce aux merveilleuses illustrations de Benjamin Lacombe que je m'y suis (enfin) aventurée. On nous offre dans cette version le texte entier ce qui nous permet une double lecture car les extraits qui furent censurés sont en gris. L'écriture et la complexité des personnages est plus approfondie que ce que j'avais imaginé, surtout concernant Dorian Gray lui-même qui m'avait l'air distant au premier abord mais de qui Oscar Wilde nous livre finalement les tréfonds de son âme et nous fait nous demander si Dorian est juste une victime de Lord Henry ou si ce dernier n'a fait que lui partager une réflexion à partir de laquelle son protégé a prit un chemin qui ne lui paraissait pas destiné et duquel il ne pouvait pourtant plus s'échapper. Ce roman, nous le savons, est également un héritage important dans la culture queer et la tension (ressenti par les mots) entre Basil et Dorian est parfaitement renforcée par les portraits qu'en a fait Benjamin Lacombe (page 113). Dorian Gray est illustré exactement comme on pouvait l'imaginer. Il nous regarde droit dans les yeux tandis qu'on essaie de se concentrer sur la pages d'à côté et nous fixe de ses yeux perçants et déterminés, perdants de plus en plus leur lueur d'innocence face au monde qui l'entoure. Bien que Lord Henry fasse des discours misogynes qui me font pouffer de rire au plein milieu de ce XXIème siècle, je suis ravie d'avoir lu ce roman ( and #119902; and #119906; and #119894; and #119901; and #119886; and #119903; and #119886; and #119894; and #119897; and #119897; and #119890; and #119906; and #119903; and #119904; and #119890; and #119904; and #119905; and #119897;' and #119906; and #119899; and #119889; and #119890; and #119904; and #119901; and #119903;é and #119891;é and #119903;é and #119904; and #119889; and #119890; and #119898; and #119886; and #119904;oe and #119906; and #119903; and #119902; and #119906; and #119894; and #119898;' and #119886; and #119886; and #119891; and #119891; and #119894; and #119903; and #119898;é and #119902; and #119906; and #119890; and #119888;' and #119890; and #119904; and #119905; and #119897; and #119886; and #119901; and #119903; and #119890; and #119898; and #119894;è and #119903; and #119890; and #119907; and #119890; and #119903; and #119904; and #119894; and #119900; and #119899; and #119889; and #119886; and #119899; and #119904; and #119897; and #119886; and #119902; and #119906; and #119890; and #119897; and #119897; and #119890; and #119863; and #119900; and #119903; and #119894; and #119886; and #119899; and #119866; and #119903; and #119886; and #119910; and #119890; and #119904; and #119905; and #119888; and #119900; and #119898; and #119898; and #119890; and #119889;é and #119888; and #119903; and #119894; and #119905; : and #119887; and #119897; and #119900; and #119899; and #119889;) qui m'a donc surpris par le chemin qu'il a prit, bien moins léger que l'idée que je m'en était fait, et je suis toujours scotchée face au travail de Benjamin Lacombe.
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