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J'ai mis ce livre par défaut car je n'ai pas trouvé la traduction que j'ai lue, je parle de celle plus proche du vieux français, plus belle, plus riche, plus étonnnate et pas aussi abstruse qu'on veut le faire croire, que l'on retrouve dans la Bibliothèque de la Pléïade. Je conseille à quiconque veut vraiement goûter à la beauté de cette oeuvre monumentale cette traduction, qui vous fera paraître celle dite "grand public" comme totalement fade et dénuée d'intrêt.
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Critique de Maxime Rovere pour le Magazine Littéraire Ne soyez pas impressionn and eacute;(e)s : rien ne vous s and eacute;pare de l and rsquo;un des plus grands po and egrave;mes de l and rsquo;humanit and eacute;. Au contraire, s and rsquo;il est grand, c and rsquo;est qu and rsquo;il tient sa force de ne s and rsquo; and eacute;loigner jamais de la source la plus vive, la moins p and eacute;rissable, du coeur humain. C and rsquo;est de l and agrave; que Dante tient ses lauriers. and laquo;Si jamais il advient que le po and egrave;me sacr and eacute; / O and ugrave; le ciel et la terre ont mis la main / Et qui m and rsquo;a fait maigrir de longues ann and eacute;es / Vainque la cruaut and eacute; qui me tient au-dehors / Du beau bercail o and ugrave; je dormis agneau, / Ennemi des loups qui lui font la guerre ; / Avec une autre voix alors, avec une autre laine, / Je reviendrai po and egrave;te, et sur les fonts / De mon bapt and ecirc;me je prendrai la couronne. and raquo; Dante est certes un personnage historique, fer de lance du dolce stil novo en po and eacute;sie, qui de 1295 and agrave; 1302 connut une carri and egrave;re politique and eacute;clair, avant d and rsquo; and ecirc;tre exil and eacute; et de se consacrer and agrave; son ouvrage. La Divine Com and eacute;die, and agrave; son tour, est certes organis and eacute;e selon une tripartition (Enfer, Purgatoire, Paradis) qui indique clairement son ancrage th and eacute;ologique, et prend parfois des accents politiques. Tout cela peut vous sembler lointain, et il vous faudra abandonner, ici et l and agrave;, quelques r and eacute;f and eacute;rences qui demanderaient explication. Mais and laquo;quand on entend ou qu and rsquo;on voit une chose / Qui attire l and rsquo; and acirc;me tr and egrave;s fort and agrave; soi / Le temps s and rsquo;en va sans qu and rsquo;on le voie and raquo; and hellip; Il suffit d and rsquo;une lecture and agrave; la d and eacute;rive pour se perdre sans efforts avec le po and egrave;te, et d and eacute;couvrir, main dans la main avec lui, des paysages grandioses et des sc and egrave;nes bouleversantes. Car l and rsquo;Enfer que le XIXe si and egrave;cle mit and agrave; la mode ne doit pas masquer l and rsquo; and eacute;merveillement des deux autres espaces: le Purgatoire est ainsi une montagne ensoleill and eacute;e, que les and acirc;mes doivent gravir ; la pente du terrain diminue au fur et and agrave; mesure, et les derniers pas ont d and eacute;j and agrave; presque un go and ucirc;t de Paradis. C and rsquo;est l and agrave; sans doute qu and rsquo;il est le plus facile, pour le lecteur contemporain, de reconna and icirc;tre le reflet de ses propres efforts: and laquo;Nous montions par un rocher fendu / Qui vacillait d and rsquo;un bord and agrave; l and rsquo;autre, / Comme l and rsquo;onde qui fuit et se rapproche and raquo; and hellip; Dans son excellente pr and eacute;sentation, Jacqueline Risset fournit une aide utile pour s and rsquo;approprier le texte. Par exemple, elle remarque avec Yves Bonnefoy que les emprunts de Dante and agrave; la Bible sont le plus souvent des sc and egrave;nes de vie famili and egrave;re, dans lesquelles le texte sacr and eacute; se m and ecirc;le aux images de sa propre enfance. D and egrave;s lors, la culture n and rsquo;est plus un pr and eacute;alable au texte. and laquo;Tel est celui qui voit en r and ecirc;vant, / Et le r and ecirc;ve fini, la passion imprim and eacute;e / Reste, et il n and rsquo;a plus souvenir d and rsquo;autre chose, / Tel je suis and agrave; pr and eacute;sent, car presque toute cesse / ma vision, et dans mon coeur / coule encore la douceur qui naquit d and rsquo;elle. and raquo;
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