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Bibliothèque | Commune | Cote | Qté | Réservable | Lien vers le catalogue source |
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BRUXELLES - Bibliothèque des Riches-Claires | BRUXELLES | R-4 CO 170 B | 1 | oui | 02253098564 |
DURBUY - Bibliothèque communale de Barvaux | DURBUY | 8-3*COH*B | 1 | oui | DUR26213 |
NASSOGNE - Bibliothèque communale de Nassogne | NASSOGNE | M 0259 | 1 | oui | NAS524 |
LIEGE - Centre de ressources B3 (anciennement Chiroux) | LIEGE | 840 Cohen | 1 | oui | 1000002219064 |
FLERON - Bibliothèque communale de Fléron | FLERON | 821-3 | 1 | oui | 4620200001134 |
VOTTEM - Bibliothèque publique de Vottem | VOTTEM | 82-3 COH | 1 | oui | 4040300000215 |
HANNUT - Bibliothèque communale de Hannut | HANNUT | 8-3 COH B | 1 | oui | 42800200404804 |
JODOIGNE - Bibliothèque de la Ville de Jodoigne | JODOIGNE | JOD - 8-3 | 1 | oui | 13700100271559 |
JODOIGNE - Bibliothèque de la Ville de Jodoigne | JODOIGNE | JOD(RES) - 8-3 | 1 | oui | 13700100199408 |
REBECQ - Bibliothèque Communale de Rebecq | REBECQ | RA - 8-3 | 1 | oui | RA9222 |
RIXENSART - Bibliothèque communale de Genval | RIXENSART (GENVAL) | CAR 5097 - 8-3 | 1 | oui | 13320100823717 |
CHATELET - Bibliothèque Henri Matelart | CHATELET | 84 COH 05.14 | 1 | oui | A000130185 |
DOUR - Bibliothèque communale - Espace littéraire Alan Audin | DOUR | 82-31 COH B | 1 | oui | DA003289 |
CELLES - Bibliothèque communale | CELLES | 821-311 COH 05.14 B | 1 | oui | CE 12607 |
LEUZE EN HAINAUT - Bibliothèque communale de Leuze en Hainaut | LEUZE EN HAINAUT | 8-3 COHEN B | 1 | oui | LH070501 |
SAINT-GHISLAIN - Bibliothèque La Rolandine | SAINT-GHISLAIN | R82-3 COHEN | 1 | oui | L 21554 |
SILLY - Bibliothèque communale de Silly | SILLY | 82-31 COHENB | 1 | oui | SY07787 |
TOURNAI -Bibliothèque de la Ville de Tournai | TOURNAI | 8 COHEN | 1 | oui | 1000190957 |
MORLANWELZ - Bibliothèque communale de Morlanwelz* | MORLANWELZ | RV 7795 | 1 | oui | RV007795 |
ARLON- Bibliothèque et ludothèque communales | ARLON | 8-3 COHE N | 2 | oui | 9380000384877 |
BASTOGNE - Bibliothèque et ludothèque de Bastogne -Bertogne-Houffalize | BASTOGNE | 82-3 COHB | 1 | oui | L 58534 |
LIEGE - Centre Multimédia Don Bosco | LIEGE | 8-3 COH | 1 | oui | CMDB0A000617872 |
CRISNEE - Bibliothèque communale de Crisnée Annie Delhez | WAREMME | 8-3/COH/B | 1 | oui | /LC93/2973 |
VISE - Bibliothèque communale de Visé | VISE | 82-3 COH | 1 | oui | 4600100011614 |
NEUVILLE-EN-CONDROZ - Bibliothèque de Neuville-en-Condroz | NEUPRE | 82-3 COHENA B | 1 | oui | NEU010652 |
WAREMME - Bibliothèque libre de Waremme | x | 8A1 COHENB | 1 | oui | 4300B2034256 |
ANS - Bibliothèque Arsène Soreil | ANS | 8-3 COH | 1 | oui | 4430100000903 |
SPRIMONT - Bibliothèque communale Aux Mille feuilles | SPRIMONT | 82-3 ROMANS | 1 | oui | SPRIM1005114 |
ANHEE - Bibliothèque communale | ANHEE | 8-3 COH | 1 | oui | 6595 |
MARIEMBOURG - Bibliotheque de Couvin | COUVIN | 8-3 COH | 1 | oui | 8000002293649 |
BRUXELLES - Bibliothèque Bruegel | BRUXELLES | 84-3 COH 0514 | 1 | oui | 02390162543 |
BRUXELLES - Bibliothèque Bruegel | BRUXELLES | 84-3 COH 0514 B | 1 | oui | 02300213147 |
BRUXELLES - Bibliothèque de HAREN | Bruxelles | R-4 COHE B | 1 | oui | 02310059026 |
GANSHOREN - Bibliothèque communale | GANSHOREN | 8-3 COHE | 1 | oui | 02670365799 |
JETTE - Biblio Jette | JETTE | RL 591 | 1 | oui | 0102001326674 |
MOLENBEEK - Bibliothèque Béguines | MOLENBEEK | 8-3 COH B | 1 | oui | 02170362845 |
BEAUFAYS - BiLA - Bibliothèque des Littératures d'Aventures - CHAUDFONTAINE | BEAUFAYS | 410 COH | 1 | oui | BILA000029939 |
INCOURT- OPPREBAIS - Bibliothèque jeunesse d'Incourt | INCOURT | INC - 8-3 | 1 | oui | 13150100030352 |
CHAUDFONTAINE- Bibliothèque de Beaufays | BEAUFAYS | 8-3 COH | 1 | oui | CHAUD2001217 |
CHAUDFONTAINE - Bibliothèque de Ninane | EMBOURG | 8-3 COH | 1 | oui | CHAUD5008544 |
VIEMME - Bibliothèque de Viemme | WAREMME | 8A1 COHENB | 1 | oui | 4300V1220178 |
LOUVEIGNE- Bibliothèque de Sendrogne | Sprimont | 82-3 ROMANS | 1 | oui | SPRIM5008658 |
BOUSSU - Bibliothèque communale de Boussu | BOUSSU | A82-31 COH0514B | 1 | oui | BOUBA005216 |
LA ROCHE-EN-ARDENNE - Bibliothèque | La Roche-en- Ardenne | 8-3*COH*B | 1 | oui | LAR491 |
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Histoire classique d'un amour entre une femme et un homme...une femme, mariée, mal mariée, à un être sans envergure et veul dont la petitesse nous renvoie à la mesquinerie de nos actes quotidiens, succombe, aux charmes d'un homme beau, brillant, auquel nul(le) ne résiste.
l'attirance, la séduction, l'amour cahcéh...puis le grand saut: l'évasion.
et là, du paroxysme de l'amour au lent déclin de l'habitude, tout se fissure, tout s'échappe et la réalité cruelle du morne quotidien revient. De l'évasion...la prison.
ce roman, dont l'écriture va parfois jusqu'à l'envoutement tourbillonne.
La précision des sentiments, l'ironie qui jalonne tout l'ouvrage vont jusqu'au cruel.
Il évoque, en filigrane, une période trouble, l'entre deux guerres, la montée des fascismes et l'anitsémitisme rampant.
Miroir à deux faces, il nous décrit au travers de Solal et d'Adrien Deume, l'homme dans son pire et dans son meilleur.
Ce roman est aussi un "mode d'emploi" de la femme, sous un versant que l'on se regrette à voir assez mysogine.
Monumental par sa densité, ses niveaux de lecture sont nombreux.
Poétique sous bien des aspects, il est d'un point de vue existentiel assez pessimiste. Aller au bout de soi, au bout de ses sentiments reste bien périlleux.
Une histoire d'amour qui fait TOUT. Une histoire d'amour qui détruit tout. Une passion jusqu'à la haine de l'autre, une addiction trop forte qui vous emporte vers ce qui peut être un meilleur...la fin.
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A Genève, quelques années avant le deuxième conflit mondial, Ariane Deume mène une vie morne aux côtés de son époux Adrien. Rien de plus important pour lui que les honneurs et la gloire. Obscur employé à la SDN, il est gratifié d'une promotion spectaculaire qu'il croit devoir à la sympathie que lui porte le sous-secrétaire général. Parfaitement stupide et imbu de lui-même, il aime pérorer sur ses multiples grâces et talents. Mari assommant et encombrant, il est convaincu que sa femme l'aime passionnément, en dépit de ses humeurs. Ce qu'il ne voit pas, c'est que sa femme lui échappe, au profit de Solal, le sous-secrétaire général dont il est tellement admiratif. Lumineux amants, Ariane et Solal vivent leur amour clandestin entre les murs de la maison des Deume. Entre eux, ce n'est que débauche de déclaration et surenchère d'efforts pour se plaire. Mais à ne vivre que d'amour, pour l'amour et dans l'amour, le couple s'auto-détruit.
L'ami qui m'a prêté ce livre m'a dit un soir que c'est un ouvrage dont on ressort différent après l'avoir refermé. Ce à quoi mon n'amoureux a intelligemment répondu que c'est le cas de toute bonne lecture (et oui, devant des grillades et une bouteille de rosé, on philosophe chez moi!). L'un comme l'autre ont parfaitement raison. Après Belle du Seigneur, impossible de considérer l'amour avec les mêmes yeux. Si Tristan et Iseult, Roméo et Juliette ou Tarzan et Jane ont marqué l'histoire du sentiment amoureux, Ariane et Solal lui donnent un nouveau souffle. J'ai eu l'impression de lire Le Cantique des Cantiques, revu à la sauce moderne pour mon plus grand plaisir. La déclaration initiale de Solal est bouleversante. C'est de la pure poésie, un sublime langage d'amour et de séduction. "Au premier battement de ses paupières, je l'ai connue. C'était elle, l'inattendue et l'attendue, aussitôt élue en ce soir de destin, élue au premier battement de ses longs cils recourbés. [...] Elle, c'est vous." (p 48)
L'entreprise de séduction est bien différente. Epoustouflant discours de Solal! La leçon de séduction est parfaitement odieuse, elle décortique tous les rouages de l'amour, et pourtant, ça marche! Albert Cohen est un maître en rhétorique amoureuse. En rhétorique tout court en fait. Les dialogues des oncles juifs de Solal, ou monologues quand on considère la parfaite herméticité de certains discours, sont des morceaux de choix. La théâtralité est au coeur du langage de ces personnages qui expriment leur haute opinion d'eux-mêmes au travers de discours verbeux et ampoulés. Et Cohen ne se gêne pas non plus pour exprimer son mépris des petits bourgeois bigots genévois. Il dresse des portraits au vitriol. Ses descriptions m'ont rappelé les peintures de Jérome Bosch, ses chimères humaines, croisements curieux d'animaux affreux. Délicieux de lire le portait de Mme Deume, avec sa petite boulette de viande qui se balance. Délicieux de suivre les journées inutiles et bouffies d'orgueil d'Adrien. Born to be a cocu pourrait être une belle définition de son existence. "Elle lui avait dit qu'il était mignon et il en avait été tout fier. Mignon mais cocu. Tous les cocus étaient mignons. Tous les mignons étaient cocus." (p 773 et 774)
J'ai pleuré de rire devant ces personnages grotesques, de petite envergure. Et chez tous les protagonistes, l'obsession de l'apparence, du paraître, est une névrose poussée à l'extrême. Passe encore qu'une amoureuse mette à sa toilette des soins particuliers, raffinés et interminables, mais l'accoutrement pittoresque que passe Mangeclous pour visiter son neveu confine au ridicule.
Impressionnant de constater l'incroyable diversité des registres de langue. Ils se succèdent et se répondent d'un chapitre à l'autre. Chaque personnage a son propre langage, et c'est toute la narration qui s'en ressent. Quand les personnages sont triviaux, comme peuvent l'être Mme Deume ou les oncles, le texte s'épaissit, s'alourdit, devient pâteux. Quand il s'agit d'Ariane et Solal, le texte s'envole, lyrique, glorieux et léger. Il coule avec aisance, même si les phrases sont longues (des chapitres sans une marque de ponctuation, ça surprend au début...). Surprenant aussi le changement de point de vue, de narrateur. On passe d'un récit détaché à la troisième personne, d'un regard dédaigneux jeté sur le monde, aux considérations de la bonne ou aux révâsserie d'Ariane. Pendant plusieurs chapitres, le narrateur nous prépare à la rencontre des amants, en portant son attention sur eux seuls. Mais le récit des retrouvailles est le fait d'un autre personnage qui raconte a posteriori le dénouement d'un drame annoncé pendant cent pages. Troublant, mais très excitant, car on ne sait jamais qui va prendre la parole, ou plutôt qui va imposer sa voix. Ce livre me semble être une foule où chacun cherche à crier plus fort que l'autre. Insolite chapitre 36, dans lequel le mari et l'amant se partagent la voix narratrice pour parler de la même femme.
Et tant d'autres détails exquis! La précision maniaque d'horloger suisse dans les horaires, les décomptes et les rendez-vous décompose le temps, le rend impalpable. Le regard désenchanté jeté sur l'inefficacité de la SDN à la veille de la seconde guerre a de quoi dégoûter de la politique et des grandes organisations. L'antisémitisme de l'époque est décortiqué, amplifié, devient une obsession, une hantise, une composante banale du quotidien.
Un seul regret tout de même. J'aurais peut-être dû lire Solal (1930) et Mangeclous (1938) avant Belle du Seigneur (1969). Tout le passé de Solal et de ses oncles, à peine esquissé dans Belle du Seigneur, indique qu'il y a des informations manquantes. On trouve notamment des personnes qui ont l'air d'être, ou d'avoir été, importants mais qui sont à peine développés, comme l'est la vieille amante Isolde. Encore un cycle littéraire que j'attaque par la fin...
Et un extrait superbe pour finir en beauté.
"Solal et son Ariane, hautes nudités à la proue de leur amour qui cinglait, princes du soleil et de la mer, immortels à la proue, et ils se regardaient sans cesse dans le délire sublime des débuts." (p 466)
Huit jours pour lire ce monument de la littérature amoureuse. Huit jours à savourer ce livre comme un bonbon, gardé longtemps en bouche pour bien en extraire tout le sucre. Huit jours à me fabriquer un souvenir de lecture impérissable.
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Un chef d'oeuvre !
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Une prof de français de lycée m'en avait parlé cela m'a donner envie de le lire malgré l'épaisseur du livre qui peut faire peur. Je n'ai pas regretté ma lecture! Certes dise de Belle du Seigneur que c'est un anti-roman d'amour pour moi, c'est le roman d'amour par excellence. Dénonçant le bovarisme des attentes et idéaux amoureux, Albert Cohen, au travers du personnage torturé de Solal, nous donne à voir la réalité de l'amour au quotidien. C'est aussi un hymne à l'amour pour le peuple juif. Un monument de la littérature certes cynique mais très émouvant.
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Albert Cohen est un auteur remarquable : imaginatif, volubile, passionné, tendre et provocateur, sa maîtrise de la langue en a fait un auteur incontournable. Lorsque l'on découvre Cohen, il faut mieux lire ses oeuvres dans un certain ordre chronologique, c'est pourquoi je vous conseille de commencer par Solal ou Mangeclous. Car l'oeuvre de Cohen possède une très grande unité : les mêmes personnages interviennent dans chacun de ses romans. Ils forment une famille, d'ailleurs très attachante, d'oncles (les " Valeureux ", les " Merveilleux ") gravitant autour de Solal, le jeune neveu prodigue. Solal est d'ailleurs le personnage principal de Belle du Seigneur. Ses oncles apparaissent encore, souvent ridicules, mais bavards, drôles et attachants (parfois proches de la parodie juive, mais Cohen semblait bien placé pour s'en moquer, et il ne les aimait pas moins). Mais Solal reste le centre du livre : c'est lui le séducteur qui choisit sa proie, Ariane, fille de nobles genevois, un peu simplette et surtout très romantique, et va l'amener à l'esclavage amoureux le plus complet. Mais comment se fait-il alors que ce livre soit jugé comme le " plus beau roman d'amour jamais écrit " ? Cohen nous décrit en effet la passion, mais en prenant les différents points de vue. Celui d'Ariane tout d'abord, et on y voit un humour très cynique à décrire les émotions et aspirations de la jeune femme, innocente, immature, rêveuse. Le trait est parfois méchant, tant il se complaît à ridiculiser la jeune femme. Peut-on y voir de la mysoginie de la part de Cohen ? Oui, un peu sans doute. Mais c'est surtout qu'il veut montrer que l'amour est souvent au delà des êtres qui le vivent, plus beau, sublimé, et que rares sont ceux et celles qui savent s'engager dans un amour vrai jusqu'au bout. Les détails les plus mesquins viennent tacher cet amour, mais en même temps le quotidien fait partie de cet amour. Le point de vue de Solal est de son côté bien plus complexe, il est double. Car Solal recherche la perfection, l'amour vrai, celui qui va au-delà de l'apparence physique (d'où l'une de ses premières apparitions devant Ariane, déguisé en vieux clochard), ainsi que la pureté : un amour qui se passe des considérations sociales, du regard des autres, de la reconnaissance. Mais il est en même temps extrêmement lucide et s'aperçoit que l'amour idéal n'existe pas. Il en vient à être même dégoûté de l'acte sexuel, qu'Ariane accepte et désire avec honte. Et surtout, il comprend que le sentiment d'amour passionnel ne vit que dans l'obstacle, le manque, et sa tentative d'amour absolu , lorsqu'il en vient à s'enfermer avec Ariane dans un hôtel, après avoir quitté son boulot et sa famille, se solde par un échec : le dégoût, la lassitude vient remplacer l'amour. Constat cynique et poignant : il n'y a pas d'amour heureux Belle du Seigneur reste encore un chef d'oeuvre de la littérature moderne, à lire et relire, malgré sa taille volumineuse qui a failli me décourager. Certaines scènes sont vraiment drôles, notamment au début, lorsque Cohen s'amuse à décrire la bêtise de l'administration genevoise qu'il a lui-même connu, lorsqu'il parodie la noblesse hypocrite, lorsqu'aussi il décrit le processus quasi animal de la séduction A ne pas rater !
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