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Les babouches d'Abou Kassem: voici le livre qui a marqué l'enfance de la psychanalyste Françoise Dolto,grace à lui, elle a eu la persévérance d'apprendre à lire puis à écrire.Par la suite les livres sans images ont permis à son imaginaire d'élaborer de merveilleux scénarios. "Tout apprentissage correspond à un désir de la part de celui qui veut acquérir une connaissance". Et dans certains cas,il y a blocage puis échec scolaire. C'est à ceux là et aux raisons pour lesquelles ils ne peuvent accéder à leur désir d'apprendre que s'interesse la psychanalyse. Emaillé d'exemples et de méthodes de cas,cet essai sur l'éducation qui relate un texte que la psychanlyste Françoise Dolto a prononcé le 27/2/1986 à l'hôpital Casanova de Saint Denis est un témoignage unique pour les parents et enseignants qui se retrouvent impuissants face à l'échec scolaire.
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Un ouvrage sidérant par le nombre d'affirmations générales du genre de cette explication de la difficulté d'apprendre à lire: "Le mot “lire” est un mot qui, pour certains enfants, éveille quelque chose de totalement tabou : c'est le lit conjugal des parents. Au moment où l'enfant est en train d'élaborer son interdit de l'inceste, le verbe du “lit” que leur paraît être le mot “lire” rend ce mot banni, et les activités qui entourent le fait de lire sont quelque chose qui le met dans un très grand trouble. Bien sûr, les maîtresses d'école ne le savent pas et cela doit rester inconscient. C'est le rôle du psychanalyste de découvrir cela avec l'enfant, à l'occasion de dessins » (p.19) . "Les mots de “lire” et “écrire”, pour certains enfants, sont des signifiants inconscients de l'union sexuelle dont on ne leur a pas clairement parlé et qui, à cause de cela, les empêche de dépasser le trouble que ces mots induisent dans leur vie imaginaire (p.38). La pratique psychanalytique: facile! Il suffit de jouer avec des mots.
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Dans "L'échec scolaire. Essai sur l'éducation", Françoise Dolto poursuit son travail pionnier en mettant la psychanalyse au service de la réflexion éducative, dans un style qui conjugue exigence théorique et engagement humaniste. Ce texte, issu de conférences données dans les années 1970, ne se présente pas comme un traité académique, mais plutôt comme une prise de parole lucide, portée par une parole vive, au croisement de la clinique et de l'expérience. L'échec scolaire, pour Dolto, n'est jamais un simple défaut de performance ou un retard cognitif ; il est le symptôme d'une parole empêchée, d'un sujet qui n'a pas été reconnu dans son désir ni entendu dans sa singularité. L'école, telle qu'elle est conçue, tend à valoriser le savoir comme norme, au détriment de l'enfant comme sujet en devenir. Dolto insiste sur l'importance fondamentale du langage, de la parole adressée à l'enfant, pour qu'il puisse s'inscrire dans une logique de savoir et non de soumission. Ce qui frappe dans ce livre, c'est la manière dont l'auteure relie les impasses éducatives aux malentendus affectifs et symboliques entre adultes et enfants. À travers des exemples concrets, des récits cliniques, mais aussi des réflexions sur l'institution scolaire, elle propose une approche où l'écoute, la reconnaissance du symptôme et le respect du temps propre à chacun sont essentiels. Le maître-mot est ici celui de la médiation symbolique : comprendre que derrière chaque comportement scolaire jugé inadéquat se cache un appel, souvent inaudible, à être reconnu comme être parlant. Le style de Dolto est à l'image de sa pensée : direct, parfois elliptique, mais toujours empreint d'une foi profonde dans les capacités du sujet, même souffrant. Sa critique de l'école ne verse jamais dans le simplisme ; elle ne rejette ni l'institution ni ses acteurs, mais invite à repenser leur rôle, à les replacer dans une dynamique de parole et de lien. Elle s'adresse aussi bien aux enseignants qu'aux parents, aux psychanalystes qu'aux pédagogues. "L'échec scolaire" est un ouvrage précieux pour qui s'intéresse à l'éducation dans une perspective humaniste et clinique. Il ne propose pas de solutions toutes faites, mais une manière d'entendre autrement ce qui, trop souvent, est réduit à des statistiques ou des diagnostics. À l'heure où les débats sur la réussite scolaire restent dominés par des approches technocratiques, le rappel de Dolto sur la primauté de l'inconscient et de la parole dans tout apprentissage demeure d'une actualité brûlante. Ce texte invite à repenser l'école non comme lieu de formatage, mais comme espace d'éveil et d'émergence du sujet.
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