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Bibliothèque | Commune | Cote | Qté | Réservable | Lien vers le catalogue source |
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LIEGE - Centre de ressources B3 (anciennement Chiroux) | LIEGE | 840 SIMENON | 2 | oui | 2100000815859 |
LIEGE - Bibliothèque de Fétinne-Vennes | LIEGE | 8-3 | 1 | oui | 1013000384762 |
VERVIERS - Bibliothèque de Verviers | VERVIERS | 82-3 SIME | 1 | oui | 7000000361743 |
HERSTAL - Bibliothèque publique de Wauters | HERSTAL | 82-3PO SIM | 1 | oui | 4040400003163 |
GENAPPE - Bibliothèque publique de Genappe | GENAPPE | MAGA-T071 - 8-3 | 1 | oui | 925956 |
LOBBES - Réserve centrale (Lobbes) | LOBBES | R2 - 8-3 | 1 | oui | 65400100828699 |
RIXENSART - Bibliothèque communale de Genval | RIXENSART (GENVAL) | CA - 8-3 | 1 | oui | 13320100069095 |
LESSINES - Bibliothèque communale de Lessines | LESSINES | 82-31 SIM M | 1 | oui | 0020738 |
LESSINES - Bibliothèque communale de Lessines | LESSINES | FP SIM M | 2 | oui | 0020775 |
SOIGNIES - Bibliothèque communale La Régence | SOIGNIES | 8-3 SIM | 1 | oui | RE084113 |
JUMET - Bibliothèque Communale La Madeleine | JUMET | 840-3 SIM 0514 m | 1 | oui | 2460972 |
FRASNES-LEZ -ANVAING - Bibliothèque communale de Frasnes | FRASNES-LEZ BUISSENAL | 8-3 SIM | 1 | oui | AA 00025 |
FARCIENNES - Bibliothèque communale de Farciennes | FARCIENNES | 8-3 SIM 0514 mai | 1 | oui | RF00509 |
LIEGE - Centre Multimédia Don Bosco | LIEGE | 8-3 P SIM | 1 | oui | CMDB0A000608241 |
LIEGE - Centre Multimédia Don Bosco | LIEGE | 8-3 SIM | 3 | oui | CMDB0A000041919 |
LIEGE - Bibliothèque de Saint-Remacle en Amercoeur | LIEGE | 8-3 SIM | 1 | oui | CMDB0R000027423 |
WANZE - Bibliothèque publique de Wanze | WANZE | 8A SIM | 1 | oui | 4520002717 |
WAREMME -Bibliothèque Pierre PERRET - Waremme | WAREMME | 8-3 R SIM M | 1 | oui | /LW88/19285 |
SAINT GEORGES - Bibliothèque communale de Saint-Georges | SAINT GEORGES | 8-3 SIM | 1 | oui | /LS98/275K |
MARCHIN - Bibliothèque de Marchin | MARCHIN | 8-3 SIM | 1 | oui | 457000043875 |
HUY- Bibliothèque publique locale de Huy | HUY | 8A SIM | 2 | oui | 450000020042 |
WAREMME - Bibliothèque libre de Waremme | x | 8A2 SIMEN M | 1 | oui | 4300W6139609 |
WAREMME - Bibliothèque libre de Waremme | x | 8A2 SIMENM | 2 | oui | 4300LW122812 |
GEER (WAREMME) - Bibliothèque de Geer | WAREMME | 8A2 SIMENM | 1 | oui | 4300G1165844 |
ANS - Bibliothèque Arsène Soreil | ANS | 8-3(12+) SIM | 1 | oui | 4430100013082 |
LIMBOURG - Bibliothèque publique locale de Limbourg | LIMBOURG | 82-3 SIM | 1 | oui | 4830100000789 |
SPA - Bibliothèque Georges Spailier -Spa | SPA | 840-3 SIM | 1 | oui | 87010142435 |
NIVELLES - Bibliothèque locale de Nivelles | NIVELLES | PA - 8-3 | 1 | oui | 14000102287457 |
RIXENSART - Bibliothèque de Froidmont | RIXENSART | FAR - 82-3 | 2 | oui | 13300200071482 |
SAMBREVILLE-AUVELAIS - Réseau des bibliothèques de Sambreville | AUVELAIS | R8-3 SIM0514M | 1 | oui | TC012522 |
ANDERLECHT - Bibliothèque de l'Espace Maurice Carême | ANDERLECHT | 8-3 SIME 1415 | 2 | oui | 02190190281 |
ANDERLECHT - Bibliothèque de l'Espace Maurice Carême | ANDERLECHT | 8-3 SIME M | 1 | oui | 02191112730 |
BDTHEQUE Brand Whitlock - Bruxelles | BRUXELLES | R-4 SIM M | 1 | oui | 02260428695 |
UCCLE - Bibliothèque du Centre | UCCLE | 8-3 SI 5369 M | 1 | oui | 02741033767 |
BEAUFAYS - BiLA - Bibliothèque des Littératures d'Aventures - CHAUDFONTAINE | BEAUFAYS | 400=2 SIM | 1 | oui | BILA000013920 |
CHATELINEAU - Bibliothèque | CHATELINEAU ( CHATELET) | 84 SIM 05,14 CHATI | 1 | oui | A000091386 |
VIERSET-BARSE - Bibliothèque de Vierset-Barse | MARCHIN | 8-3 SIM | 1 | oui | 457700037099 |
VAUX-SOUS-CHEVREMONT- Bibliothèque de Vaux-sous-Chèvremont | VAUX-SOUS-CHÈVREMONT | 8-3B SIM | 1 | oui | CHAUD4006450 |
BOUSSU - Bibliothèque communale de Boussu | BOUSSU | A82-31 SIM0514M | 1 | oui | BOUBA002211 |
WATERLOO - Bibliothèque communale | WATERLOO | SA - 8-3 SIM 5310 M | 1 | oui | 1410010004639T |
WATERLOO - Bibliothèque communale | WATERLOO | SAMAG - 8-3 SIM 5310 M | 1 | oui | 1410010005878Z |
Edmée est une jeune orpheline. Elle vit à Bruxelles mais son tuteur l'envoie chez ses cousins qu'elle ne connaît pas. Edmée quitte donc Bruxelles pour un petit village du Limbourg. Les cousins sont propriétaires de grands terrains cultivables. Edmée découvre alors la rude vie des paysans de l'entre-deux-guerres. Considérée comme une étrangère, elle tente de mieux connaître ses cousins, Fred et Jef. Elle finit par sympathiser avec Fred. Mais à partir de ce moment, Jef disparaît tous les jours. Que cache-t-il et que prépare-t-il ?
Georges Simenon est un "poseur" d'ambiance incomparable. La chose a déjà été dite, redite et radotée sur tous les tons mais, avec "La Maison du Canal" - dont l'action se déroule là encore dans un milieu dominé par l'eau des polders flamands - elle s'impose de façon si tranquille, si assurée et en même temps si éclatante qu'il faut bien la mentionner une fois de plus. Tout se passe comme dans ces spectacles de music-hall où, sur une scène absolument déserte, on voit débarquer, à petits pas traînants, un petit homme qui n'a l'air de rien, armé d'une valise elle aussi de taille minimale. L'expression de l'homme est ou triste, ou neutre mais il est clair que cette scène vide ne lui convient pas. Méthodiquement, avec un soin réfléchi, il fait alors jaillir de son sac toutes sortes d'accessoires et, peu à peu, l'on se retrouve avec un véritable décor, désormais débordant de vie sous la large tache pâle du projecteur de service. Un décor où notre petit homme improvise un authentique spectacle, angoissé, tendre, inquiétant, comique - au choix. Attention ! Ne pas confondre avec l'éblouissant panache du prestidigitateur du numéro précédent ! Ici, pas de paillettes, pas de trompe-l'oeil, pas d'illusion - rien que la vérité.
La littérature enfantine nous offre un personnage similaire, et pas n'importe lequel : Mary Poppins, toujours armée de son parapluie à bec de canard qui parle et d'un sac en tapisserie il est vrai plus conséquent en apparence que celui de notre petit artiste de music-hall, sac dont elle tire elle aussi un à un, et avec le plus grand naturel, des articles tous plus solides et plus "présents" les uns que les autres.
Eh ! bien, Simenon et sa "Maison du Canal", c'est Mary Poppins et notre petit artiste de music-hall anonyme réunis. Vous imaginez un peu ? ... ;o)
On n'a pas le temps d'aspirer une ultime gorgée de "notre" réalité que, paf ! dès la première page, on se retrouve immergé dans les paysages uniformément plats et humides sur laquelle se détache "La Maison du Canal." Tout est noir dès le départ - bon, me direz-vous, chez l'auteur belge, ce n'est pas une nouveauté, ça. C'est vrai mais alors là, c'est le deuil complet : la cousine Edmée, jeune fille de la ville wallonne qui vient de perdre son père et qui voyage engoncée dans un noir intégral, débarque chez ses cousins flamands qui eux, vont perdre le leur la nuit même de son arrivée. Pour reprendre une expression très parlante, c'est "la totale." Deuil par-ci, deuil par-là, la pluie qui n'en finit pas, un paysage calamiteux et désolé, de la boue partout, une famille effondrée, surtout quand elle découvre que le défunt a laissé plus de dettes qu'autre chose, et une veuve - la soeur de la mère d'Edmée en fait - qui ne parle pratiquement pas français. Fort heureusement pour Edmée, les enfants, Mia, l'aînée des filles, et les deux grands fils, Jef, qui est venu accueillir sa cousine à la gare dans une charrette si j'ai bien compris assez digne de notre Ankou breton, et Fred, désormais l'héritier de tout, sont bilingues.
Ouf ! Nous voici soulagés pour un temps. Mais pas pour longtemps.
D'abord, Edmée la Mince, Edmée l'Anorexique pourrait-on même ajouter, Edmée la-fille-de-la-ville, n'est pas vraiment sympathique. Fille unique, elle a perdu sa mère assez jeune et s'est habituée à retenir tout le temps et partout l'attention de son père, lequel était médecin, un statut social dont elle tire grande fierté. D'ailleurs, elle a apporté dans sa malle tous les ouvrages médicaux du mort et souhaite un temps se mettre, elle aussi, à l'apprentissage de la science d'Hippocrate. Peu à peu, le lecteur devine que cette jeune fille si bien, si rangée, en dépit de tout ce qu'elle peut exprimer de méprisant et de révulsé sur le sexe et la chair, est fortement attirée par ceux-ci. Elle professe aussi détester ardemment Fred, l'aîné de ses cousins, un sensuel s'il en est, toujours à courir après les filles, dans les polders ou dans la petite ville provinciale qui constitue, pour cette région, ce qu'une métropole grouillante de vices représente pour un hameau de trois fermes avec son épicerie-bistrot. Elle le professe, elle le chuchote, elle le clame, elle le crache ... mais il n'en est rien. Bien au contraire. Fred l'attire comme l'aimant attire son jumeau. Cela dit, physiquement parlant, Edmée n'est pas trop le type de Fred.
En revanche, et dès le premier soir, Edmée a produit son petit effet sur Jef, le cadet, un personnage un peu à la Quasimodo (un peu, seulement ), un taiseux qui aime à clouer des écureuils morts sur des planches, connaît à peu près tout ce qu'il faut savoir sur le domaine - et notamment sur les canaux et leur remplissage, le point est très important - et auprès de qui, au début en tous cas, Edmée passe beaucoup de temps. Oh ! en tout bien tout honneur. Mais platoniquement ne signifie pas que l'amour et le désir soient incapables de s'infiltrer dans un coeur. Jef n'a peut-être pas le physique de Don Juan mais, que voulez-vous, ça n'empêche pas les sentiments.
Là-dessus, Simenon nous brode une histoire de domaine familial qui s'en va à la dérive en raison des erreurs du père défunt et que l'oncle et subrogé tuteur des enfants voudrait bien récupérer pour lui. Soyons honnêtes : dans cette histoire, Fred n'est pas des plus clairs et se livre, pour s'amuser lui aussi, à quelques ponctions financières qui plongent sa malheureuse mère dans l'embarras car seul l'oncle peut renflouer la caisse. Et puis, voilà que la tuberculose se déclare chez Edmée, qui n'a jamais été bien vigoureuse. Rien que des points humides qui se résorbent vite mais Edmée s'entête : être malade, c'est river l'attention sur sa petite personne.
Un jour, l'inévitable est prêt de se produire entre un Fred passablement éméché, et une Edmée qui le défie, mais retentit alors le rire d'un indiscret ...
Et c'est là que tout se corse. C'est là que prend naissance un drame dont la phase ultime ne se concrétisera qu'à la fin du livre.
Ténèbres, envoûtement sans sorcières, un univers rural méfiant qui rappelle parfois le fantastique à la Seignolle, oppression tantôt parfaitement légitime, tantôt irraisonnée, des personnages denses, rudes, charnels, impulsifs, dont Simenon nous décrit, avec un art supérieur, les états d'âme les plus profonds quand, avec le machiavélisme de l'écrivain roué et sûr de sa force, il ne se contente pas de nous en faire entr'apercevoir, çà et là, un reflet, puis un autre, encore plus inquiétants que s'ils se révélaient à nous dans le bloc, têtu et ardent, de leur intégralité, un climat général d'étrangeté, aussi plat que le paysage et néanmoins complètement décalé : "La Maison du Canal", l'un des meilleurs "romans durs" de son auteur, vous accueille et vous emprisonne dans ses rets pour votre plus grand plaisir. C'est pesant, c'est angoissant, c'est prévisible - et c'est sans espoir. La fin ne pouvait être différente. Notre instinct nous le souffle dès les premiers chapitres mais, tels les enfants séduits par le Joueur de Flûte de Hamelin, nous emboîtons le pas à un Simenon qui nous guide loin, là-bas, très loin, là où les polders flamands se perdent dans un horizon universellement plat et sans surprises.
Enfin, quand j'écris "sans surprises", c'est pour la forme ... ;o)
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Edmée, jeune fille, intègre une maison de (sa) famille, suite au décès d'un oncle.
La géographie et les paysages ont leur importance dans le climat de cette histoire: la brume du canal est très présente de même que les wallons et les flamands issus de la même famille mais qui peinent à se parler, faute de se comprendre.
Comme un petit air de Madame Bovary, quand Edmée se joue des hommes de la maison jusqu'au déchirement final.
Très intense, à lire et relire.
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Edmée est adolescente. A la suite du décès de son père, elle se retrouve orpheline et est envoyée chez une tante, qui vient elle-même de perdre son mari. La vie d'Edmée se passe donc entre sa tante et ses cousins et cousines flamands, dans le Limbourg, au bord d'un canal où passent des péniches
Le décor est planté, il fait plus souvent brumeux que beau temps, on est bien dans du Simenon. Mais Edmée est une adolescente particulière, et cette bruxelloise de la ville aura bien du mal à se faire à cette vie à la campagne. La maison du canal est un récit relativement court qui captive rapidement par son ambiance et par les personnages très bien décrits.
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Un roman de Simenon qui m'a beaucoup plu.
Edmée a perdu sa mère à la naissance et son père, médecin, vient aussi de décéder. A dix-sept ans elle doit donc quitter Bruxelles pour rejoindre la famille de sa tante paternelle à Neeroeteren dans le Limbourg. Le changement est assez brutal et elle ne fait pas beaucoup d'efforts pour s'adapter. Là aussi, la mort vient de frapper, le père est mort de la gangrène après une blessure. Le fils aîné Fred prend donc la tête de la propriété qui produit du foin. C'est un sensuel qui va chaque semaine à la ville pour y retrouver des femmes. Jef, dix neuf ans, travaille beaucoup et se plie à toutes les exigences de sa cousine. Il y a encore Mia qui s'occupe de la maison avec sa mère, laquelle ne parle que flamand et obéit au fils comme elle a obéit au père, et deux petites soeurs qui vont à l'école communale. Edmée juge ces gens, fait des réflexions désagréables et elle ne travaille pas. On reçoit de temps en temps la visite de l'oncle Louis qui s'enferme avec Fred dans le bureau. Il s'avère que les affaires ne sont pas si florissantes qu'on le croyait et que la gestion de Fred n'arrange pas les choses. Les jours s'enchaînent, monotones.
Il faut arriver aux dernières pages pour que le drame arrive mais ce n'est pas important. Ce qui compte c'est la peinture toute en grisaille de ce domaine, du temps qu'il fait, pluie et brouillard, de la vie de cette famille peu favorisée physiquement, l'attitude ambigüe d'Edmée.
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Un merveilleux souvenir de lecture. L'obscurité, la pluie, les odeurs des berges du canal, la pauvre Edmée sous l'emprise des rivalités entre ses "vagues cousins" de Flandres chez qui elle a dû venir habiter... 1932 : dans l'art littéraire, un (discret) chef d'oeuvre était né. Rarement ce "génie du Lieu" qu'est au fond Georges Simenon ne s'est autant révélé que dans cette peinture âpre, où la Poétique sauvage de cette "Maison du canal" possède pour nous odeurs et couleurs inoubliables... jusqu'au drame final (*). (*) ... me permettant cependant de vous déconseiller ici l'adaptation cinématographique qu'en fit Alain Berliner, hélas si plate et décevante : un très gentil ratage illustratif - se voulant héritier d'un "naturalisme à la française" - qui m'a semblé aggravé par la piètre performance de l'actrice principale, "surjouant" la frêle et trop belle Edmée (Isild Le Besco).
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