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Finalement je ne suis pas très friand de ce court roman. Il est écrit sous la forme d'un journal dont le narrateur est le condamné. Il y a donc un monologue intérieur de cet homme exprimant son calvaire et le désespoir qu'il est en train de vivre suite à sa condamnation. Il en profite pour dénoncer cet acte cruel pleinement assumé par le système judiciaire français de l'époque (la peine de mort est restée en vigueur jusqu'en 1981…) C'est remarquablement écrit, le plaidoyer est efficace, mais si je n'ai pas reçu cette oeuvre comme les précédentes, c'est qu'il y a un peu trop de pathos, un excès de romantisme propre à ce début du XIXe.
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Ce roman est très moderne par sa facture : écrit à la première personne et au présent: Victor Hugo nous fait partager les états d' âme du condamné à mort, ses angoisses devant la mort et renvoie à des réflexions qui montrent l'atrocité de la barbarie de l 'exécution. C'est un texte de combat pour l 'abolition de la peine de mort : l'auteur a été frappé dans son enfance par des images fortes et violentes de la guillotine , du ferraillement des forçats qu'on conduisait au bagne!! C'est absolument poignant car on vit vraiment ses dernières heures avec l'angoisse qu'il a de ne pas savoir si sa demande de grâce sera acceptée ou pas. J ai beaucoup aimé les pages pleines d'émotion de sa rencontre avec sa fille en prison qui ne le reconnait plus... et aussi sa préface ironique " une comédie à propos d'une tragédie" mettant en scène des personnages reprenant les critiques et arguments de ses détracteurs de l'époque. Ce roman est d'une grande humanité et d'une belle écriture.
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Ce livre comporte deux oeuvres de Victor Hugo, écrites dans ce que l'on pourrait appeler le début de sa carrière littéraire. La deuxième, "Le Dernier Jour d'un Condamné", a déjà fait l'objet d'une précédente critique. Je ne me suis donc intéressé qu'au premier récit, "Bug-Jargal", court roman d'aventure traitant de la révolte des noirs de Saint-Domingue en 1791. Récit foisonnant un peu risible pour un lecteur du XXIe siècle car s'y dessine une vision occidentale des colonies et de ses peuples « sauvages », à la manière du "Tarzan" d'Edgar Rice Burroughs et ce, malgré la critique ouverte de Victor Hugo envers le système esclavagiste mis en place par les blancs. Même si la vive et puissante prose de Hugo réussit à nous tenir en haleine, les extravagances du jeune auteur de l'époque font un peu hausser les épaules. Les passions, les sentiments et les situations rocambolesques sont si prononcées et tellement poussés à l'extrême qu'ils ternissent l'enjeu central du récit : la dénonciation d'un système inhumain et tortionnaire basé sur l'idée des races et de leur prétendue hiérarchie. Victor Hugo montre d'ailleurs très bien qu'il n'y a pas de facultés propres à ces soi-disant races : l'imbécillité, la bêtise, la cruauté et la lâcheté, mais aussi la grandeur d'âme, le courage et l'altruisme se retrouvent chez les deux camps, celui des colons et celui des esclaves. L'autre reproche que je pourrais faire à cette oeuvre est qu'à trop vouloir caricaturer les personnages Victor Hugo nous dévoile quasiment dès le début ce qui se passera à la fin. Et tout le long du récit, on se désespère de la candeur du héros, le jeune Léopold d'Auverney, qui prend ses ennemis pour ses amis et inversement, bien que tout soit clair comme de l'eau de roche.
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