Fédération Wallonie-Bruxelles|

Très déçu par cet ouvrage rempli d'inexactitudes et d'oublis. Première chose qui fâche, l'auteur réduit la source du rock au seul blues et passe à la trappe la country (pourtant toute aussi importante si ce n'est plus). Le deuxième souci est la subjectivité de l'auteur. Certes l'exercice est difficile quand l'on relate la période sixties américaine, mais il aurait pu éviter de faire passer les "flics" comme des sortes de SS tabassant gratuitement de pauvres hippies remplis d'amour. Jean-Marc Bel dépeint les hippies comme des marginaux consommant de l'herbe et du LSD (l'image qu'on en a généralement). Il oublie les dommages faits par l'héroïne à l'époque (lire le magnifique "Oh Hippie Days" d'Alain Dister, qui nous montre une réalité toute autre). C'est tout le problème de ce livre qui cherche à faire croire que les sixties étaient une sorte d'utopie à la California Dreamin'. Sans doute pour cela que Bel s'arrête à Woodstock et non à Altamont, la piqure de rappel qui ramènera la génération Flower Power à la réalité. Ajouter à cela des prises de position neuneus / démago (rayer la mention inutile) du style : "L'Etat fédéral dépense énormément dans les branches militaires et spatiales ce qui fait d'autant moins d'argent pour les écoles et les hôpitaux". Faut-il rappeler le contexte géopolitique pour le moins "tendu" de l'époque ? Bref, des connaissances musicales se réduisant à 3 strophes de Dylan et un manque d'objectivité font que ce livre ne sera pas le compte rendu ultime de cette période extrêmement intéressante. Dommage...
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"Nouvelle édition pour cet ouvrage unique qui témoigne des espoirs et des combats d'une génération en rupture avec le rêve américain". Son auteur est malheureusement décédé, et je voulais remettre à la page ce passionnant récit. Les années soixante aux USA ont été riches de révolutions, de mouvements variés, de contestations multiples de la part d'une jeunesse déboussolée en quête de nouveaux repères. Des jeunes bousculés par la politique, la guerre du Vietnam, les droits civiques des afro-américains..... Des jeunes qui réclament la liberté, l'autonomie, la spiritualité, la solidarité... C'est l'histoire vraie d'une Amérique en profonde mutation avec comme fil conducteur la musique jusqu'à ces trois jours, les 15, 16 et 17 août 1969. "Trois jours de paix, d'amour et de musique". Festival improbable dont les participants resteront toujours nostalgiques. Amateurs de cette musique et de cette époque, n'hésitez pas une seconde, "Times is changing".
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