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Bibliothèque | Commune | Cote | Qté | Réservable | Lien vers le catalogue source |
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LIEGE - Centre de ressources B3 (anciennement Chiroux) | LIEGE | 820 LAWRENCE | 1 | oui | 2100003166485 |
ATH - Bibliothèque Communale Jean de la Fontaine | ATH | RA Réserve Adulte | 1 | oui | 115964 |
CHARLEROI - Bibliothèque Arthur Rimbaud | CHARLEROI | M 5879 | 1 | oui | 1287065 |
Titre original : Rainbow
Un style très complexe à lire. Une noirceur et une tristesse difficilement supportable. La psychologie des personnages, leurs pensées, leurs sentiments ne m'est pas accessible. On ne sait pas très bien où l'auteur veut nous emmener. Il n'y a aucun espoir dans cette vision du monde. J'ai abandonné très rapidement la lecture...
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Personnellement, je ressors très mitigée de cette lecture que je l'ai bien lu jusqu'au bout parce que c'était un cadeau :-) ce que je ne regrette pas.
Pourtant, j'ai trouvé que l'histoire était profondément ennuyeuse. A mon sens, c'est un livre qui a mal vieilli, contrairement à nombre de livres de cette époque (ou même plus anciens) qui restent des témoignages passionnants et que je lis avec grand plaisir.
Le récit se concentre sur le destin de trois femmes sur trois générations : la grand-mère, la mère et la fille. Les vies de ces trois personnages sont en fait que très sommairement développées. Le seul élément systématiquement mis en avant par Lawrence sont leurs états d'âmes, cette pulsion intérieure qui les guide dans leur vie, et souvent les amène à refuser ce qu'il leur arrive sans que le lecteur ne comprenne réellement pourquoi ! Voire pire, à faire des choix au détriment de leur propre bonheur ! Lawrence tente du début à la fin du roman d'analyser la psyché de ces âmes féminines sans en avoir ni la clé, ni le talent de les comprendre. Flaubert avait une intuition bien plus fine et subtile de sa Bovary.
C'est ainsi que le récit se perd dans des scènes d'"analyses de type psychologique" des relations homme/femme, qui tournent en boucle et se répètent beaucoup.
Il aurait été très intéressant de décrire les différents milieux et environnements dans lesquels évoluent les protagonistes : paysannerie - artisanat - Angleterre des débuts de la révolution industrielle. Placer ces trois héroïnes dans ces trois milieux aurait sans doute été passionnant. Lawrence aurait pu montrer l'évolution de la pensée féminine en terme de libération intellectuelle et sexuelle et ainsi donner de la profondeur à un roman somme tout assez pauvre.
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Ce roman de D. H.Lawrence montre l'évolution des membres de la famille Brangwen sur trois générations entre 1840 et 1905. Ils sont tout d'abord fermiers, implantés dans le Derbyshire. L'Angleterre s'industrialise, la ville se rapproche de leurs terres, leur monde s'ouvre. Au fil des générations, les Brangwen deviennent plus attachés à la réalisation de leur individualité. Cela ne va pas sas crise. DH Lawrence descend profondément dans leur esprit et nous en expose les rouages. Il n'hésite pas à décrire le rôle majeur que joue la sensualité dans les relations entre les êtres et son influence sur leurs choix de vie. Une malédiction semble poursuivre les personnages masculins du roman. Ils veulent bâtir leur place dans la société sur la possession physique et mentale d'une femme. Cette confusion est la source de leurs malheurs. D'ailleurs, tout le roman est très pessimiste. Les relations entre les personnes (amour, amitié, filiation, travail
) sont très difficiles, presque désespérément douloureuses. Le roman est long. Pourtant je me sens frustrée, on passe d'une génération à l'autre et le romancier oublie de nous faire part du devenir des personnages précédents. Grâce à lui, on s'était pourtant fortement attaché à tout ce petit monde mais il a l'air trop absorbé par son objectif, par sa démonstration sociale pour se laisser distraire.
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The Rainbow est la saga de la famille Brangwen sur trois générations à la fin du 19ème siècle et au début du 20ème siècle . D.H. Lawrence va se concentrer essentiellement sur les femmes de la famille.
A la mort de son père Tom Brangwen reprend la ferme familiale, il y vit avec sa mère et une servante Tilly, Puis il est seul avec Tilly lorsque sa mère décède. C'est un fermier compétent, affable ou bourru selon les moments, un solitaire plutôt taiseux. Il se pique de curiosité pour la servante du pasteur, une jeune femme étrange qu'il croise parfois et il apprend qu'elle est étrangère, originaire de Pologne, veuve et qu'elle a une petite fille Anna. Très vite La pensée de cette femme s'impose à lui et il se décide à l'aborder, puis à la demander en mariage.
D.H. Lawrence commence alors à traiter d'un de ses thèmes de prédilection, les rapports hommes-femmes, et les liens charnels, la passion physique. Dans ce couple, celui de Tom et de Lydia, il va y avoir un affrontement des personnalités et des volontés, un besoin de domination par l'un ou par l'autre. L'époque étant plutôt à la domination masculine, Tom semble trouver naturel de soumettre sa femme, mais Lydia est volontaire, résiliente et sait imposer sa volonté. C'est souvent l'élan charnel qui lissera les choses. Très vite, après que la petite Anna lui a été hostile, il arrivera à s'en faire une alliée, il l'aimera comme sa propre fille et l'adoptera.
Lawrence va alors suivre les deux générations suivantes, le couple d'Anna devenue adulte, puis la trajectoire de sa fille Ursula. Avec une prédilection pour disséquer la vie de couple et dépeindre des femmes fortes et indépendantes, Lawrence nous livre des personnages complexes qui évoluent dans un monde en pleine transformation due à une révolution industrielle rapide avec la lutte des classes qui l'accompagne et aussi la guerre qui bouleverse le monde. Bien que Lawrence décrive en détail leurs sentiments et leurs façons d'agir, tous conservent une part d'ombre, ce qui nous les rend parfois imprévisibles ou énigmatiques.
C'est un beau long roman, avec des personnages et des scènes marquants par une forme de beauté poétique ou par une violence émotionnelle forte. On sent en Lawrence l'amoureux de la nature et du monde rural dans des descriptions lyriques qui évoquent sa foi dans le monde naturel bien plus que dans un monde spirituel religieux. Un bien beau roman qui pourrait parfois décourager par la longueur des descriptions des sentiments éprouvés par les personnages. Il faut simplement se laisser porter par les mots.
++ Lu en VO ++ The Rainbow
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Je suis allé à Eastwood, dans les années 80, visiter la maison de DH Lawrence. Avec mon epouse très imprégnée des oeuvres de l'écrivain. C'était près de Birmingham, un des foyers industriels anglais. Ça m'a permis de comprendre, je crois, la pensée de Lawrence. Le lien entre l'impossibilité de vivre heureux dans un monde en pleine mutation industrielle et les disputes incessantes du couple central de l'intrigue. L'incompréhension fondamentale au sein de ce couple est causée par l'instabilité que l'on observe dans tous les domaines autour de ce couple et la difficulté de s'y adapter. Lawrence ne cesse de dénoncer cette déshumanisation aux répercussions sociales inimaginables. Lawrence, n'a cessé de vouloir remonter aux origines traditionnelles de l'humain. En s'exilant à Taos au Nouveau Mexique ou en Australie. Comme je le comprends ! Ce roman est essentiel si l'on veut comprendre la pensée de Lawrence. Tous les autres en découlent. "Women in love" en est le prolongement, ainsi que "L'amant de Lady Chaterley", entre autre. Lawrence nous amène à réfléchir à nos pulsions profondes. Longtemps avec mon épouse, nous nous sommes nous-mêmes considérés comme un couple lawrencien, suite à nos disputes incessantes et notre difficulté à vivre le monde tel qu'il se présentait à nous. Je crois que l'oeuvre de Lawrence est atemporelle. Lawrence met à nu nos pulsions animales, inconciliables avec la vie dans notre société post-industrielle qui nous éloigne de nos racines naturelles. D'où l'origine de romans comme le "Serpent à p!umes" ou " Kangourou". Ce voyage que nous avions effectué dans l'Angleterre des années 80, avec mon épouse, en pleine crise d'épidémie de la "vache folle", à travers la campagne anglaise parsemée de charniers de bovins calcinés, nous a montré le dérèglement de cette société que dénonçait déjà cet écrivain visionnaire.
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