Notice complète
LIEGE - Centre de ressources B3 (anciennement Chiroux) |
LIEGE |
820 WIL |
1 |
oui |
1000001110993 |
LIEGE - Centre de ressources B3 (anciennement Chiroux) |
LIEGE |
840 |
1 |
oui |
1627259-10 |
Le rossignol entend le jeune étudiant regretter de navoir pas de rose rouge à apporter à celle quil aime. Pour obtenir cette rose, le rossignol se sacrifie en chantant toute la nuit et en pressant son coeur contre l'épine du rosier jusqu'à en mourir. Au matin, létudiant découvre la rose, loffre à son amoureuse qui la refuse. Il la jette dans le ruisseau et se dit que l'amour est stupide.
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Enfant, j'avais un recueil des contes d'Oscar Wilde -où peut-être était-il à mes cousins ? - enrichi de très belles illustrations. Je me le suis fait lire souvent et je me souviens l'avoir lu seule assez fréquemment. Pourtant, étrangement et alors que je me targue d'avoir une bonne mémoire, je ne me rappelle que du Rossignol et la Rose. Je me souviens avoir pleuré sur ce pauvre rossignol. Je me souviens avoir détesté l'étudiant et la (fade) jeune fille qu'il courtise. Je me souviens avoir frémi et senti mes mains trembler quand le petit oiseau se serre contre la rose parce qu'il a de la peine pour l'étudiant et qu'il veut son bonheur. Je m'entends dire à mon père d'arrêter de lire puis lui murmurer d'une petite voix de reprendre. Je me revois fermer le livre parce que j'avais le coeur trop serré, le ventre noué et des sanglots dans la gorge. Et le rouvrir. Alors quand je suis tombée sur une édition de ce texte seul, je me suis ruée dessus. Pour savoir si ça me ferai mal pareil. Si j'aimais toujours les rossignols. Si cette histoire malgré sa cruauté et sa tristesse exercerait toujours sur moi ce charme étrange, ambigu qui me poussait à l'aimer malgré les larmes. Et bien, dans ce monde en perpétuel mouvement, il est des choses qui ne changent pas. J'aime toujours les rossignols, autant que les rouge-gorge. Et surtout, "Le Rossignol et la Rose" m'a fait pleurer une fois de plus. Une fois de plus, j'ai voulu le refermer avant la fin parce que toute cette tristesse est insupportable mais je suis allée au bout parce que c'est beau même si c'est désespéré et parce qu'étrangement, il y a du bonheur à souffrir quand c'est pour de faux. Elle est là l'ambiguïté de la fiction et d'une certaine forme de romantisme: cette exquise douleur qu'avait sans doute très bien cerné Oscar Wilde qui en quelques pages cisèle une histoire gracile comme un bruissement d'ailes, cruelle comme le sang sur la neige un soir de guerre. Une histoire poignante qui vous donnera envie d'aimer tous les oiseaux du monde et de saisir au vol les instants de grâce et de poésie qui se cachent parfois dans les moments les plus douloureux.
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