Fédération Wallonie-Bruxelles|

Lili et Nounou sont liés depuis des années. La fillette et son doudou sont inséparables. Ensemble, ils jouent, rient, pleurent, se rassurent, ouvrent leur coeur. À deux, ils sont plus forts. Alors imaginez-les éloignés l'un de l'autre… C'est pourtant ce qui arrive. Une pluie torrentielle s'abat d'un coup sur eux. Dans la précipitation, dans l'affolement, Lili et sa famille rentrent vite dans leur maison. Si vite que la petite fille lâche sa peluche dehors… Voilà le début de deux aventures en miroir : l'une vécue par Lili, l'autre par Nounou. Tout deux séparés et inquiets. À l'intérieur, l'eau va se glisser sous la porte, la famille va s'activer, se réfugier sous les combles puis sur le toit. Lili ne cessera pas de penser à son doudou et à vouloir aller le chercher. À l'extérieur, l'eau va pénétrer dans la galerie souterraine du lapin et de la taupe où Nounou s'est mis à l'abri, puis tentera de remonter à la surface à bord d'une sorte de sous-marin. Toujours, ses pensées iront vers sa Lili… Les jours passeront, les averses s'apaiseront, l'eau doucement se retirera. Mais, Lili et Nounou se retrouveront-ils? Un très joli album. Deux aventures, deux voix, le même regard bienveillant, du bleu du blanc, un peu de rose, des humains des animaux confrontés au même sinistre, de l'entraide de la douceur… Et le thème du doudou perdu, merveilleusement abordé. Une absence qui fait grandir…
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Instant cocooning avec G., 4 ans qui a la varicelle : on se pelotonne dans le fauteuil avec doudou et on découvre ensemble le livre que le facteur nous a apporté de matin. On commence par l'histoire de Lili : la pluie se met à tomber, Lili et Nounou sont séparés tandis que l'eau monte. Quand tout est rentré dans l'ordre, Lili et Nounou se retrouvent. Et là, devant un petit garçon tout sourire, je retourne le livre pour lire l'histoire de Nounou, séparé de sa Lili en plein débordement. L'histoire recommence ! C'est magique ! Les personnages vivent la même histoire, séparés l'un de l'autre, les textes sont identiques mais cette répétition n'est pas de monotone car de nombreux petits détails dans les dessins attirent l'oeil, chaque page est une découverte. Les dessins en noir et blanc, avec quelques touches de rose et de orange, se remplissent de bleu au fur et à mesure que l'eau monte, puis se vident à mesure que l'eau descend, ce qui rend ce livre visuellement très beau, même si le trait est parfois inégal. En quelques pages et en quelques mots simples, les plus petits apprennent ce qu'est la séparation, l'absence et les retrouvailles, de manière très tendre et poétique. Ce bel album a beaucoup plu à G. qui a ri et qui n'a pas hésité à commenter les images. Merci à Babelio et aux éditions Winioux de nous avoir fait découvrir « Le grand débordement ».
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Le grand débordement, c'est l'histoire d'une inondation mais on s'en fout. C'est surtout l'histoire de Lili et son doudou, séparés par cette tragédie. J'ai adoré la mise en perspective de deux drames à deux niveaux de lecture différents. Ce livre est très atypique. Tout d'abord la couverture a un petit côté artisanal charmant avec un titre tamponné à la main de façon aléatoire. Cela change des couvertures glacées qui inondent les rayons des libraires. Et puis c'est un livre qui se lit en tête bêche. Ce qui est très intéressant car de l'autre côté du livre, on retrouve le même texte mais avec des images différentes. Ce livre est un petit bijou que je recommande à 200 %!
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