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Bibliothèque | Commune | Cote | Qté | Réservable | Lien vers le catalogue source |
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NAMUR - Bibliothèque provinciale de Namur | NAMUR | G8-3 ALA 15.21 V | 1 | oui | 810500033166X |
BRUXELLES - Bibliothèque des Riches-Claires | BRUXELLES | R-4 AL 135,2 V | 1 | oui | 02253833052 |
NASSOGNE - Bibliothèque communale de Nassogne | NASSOGNE | 8-3 ALA V | 1 | oui | NAS28355 |
LA HULPE- Bibliothèque communale WILL de La Hulpe | LA HULPE | LH(PA) - 8-3 | 1 | oui | 13100100332405 |
TUBIZE - Bibliothèque publique communale de Tubize | TUBIZE | TA - 8-3 | 1 | oui | TA44990 |
ARLON- Bibliothèque et ludothèque communales | ARLON | 8-3 ALAO UI | 1 | oui | ARL0089334 |
BASTOGNE - Bibliothèque et ludothèque de Bastogne -Bertogne-Houffalize | BASTOGNE | 82-3*ALA*V | 1 | oui | BAS5058 |
NAMUR (*) - Bibliothèques de Namur Capitale | NAMUR | 8-3 ALA 15.21 V | 1 | oui | 2970797 |
NAMUR (*) - Bibliothèques de Namur Capitale | NAMUR | 840 ALA V | 3 | oui | 2988956 |
NAMUR (*) - Bibliothèques de Namur Capitale | NAMUR | FV 840 ALA V | 1 | oui | 3455129 |
JEMEPPE -SUR-SAMBRE - Réseau des bibliothèques de Jemeppe-sur-Sambre | JEMEPPE SUR SAMBRE | 8-311.4 | 1 | oui | 7113000084382 |
ANDENNE - Bibliothèque d'Andenne | ANDENNE | 8-3 ALA 15.21 V | 1 | oui | 8502000025650 |
ASSESSE - Bibliothèque communale | ASSESSE | 840-3 ALA 15.21 V | 1 | oui | AS 71941 |
ANDERLECHT - Bibliothèque de l'Espace Maurice Carême | ANDERLECHT | 8-3 ALAO 2109 | 1 | oui | 02192747067 |
AUDERGHEM - Bibliothèque du Centre | AUDERGHEM | 8-3 ALA 1521 V | 1 | oui | 2021077017X |
BERCHEM SAINTE AGATE- Bibliothèque publique | BERCHEM-SAINTE-AGATHE | ALA 1521 | 1 | oui | 02440862476 |
Adolphe Max - Bruxelles | BRUXELLES | R-4 ALA V | 1 | oui | 02270411990 |
EVERE - Bibliothèque Romain Rolland | EVERE | 8-3 ALAO 2109 V | 1 | oui | 02660952659 |
GANSHOREN - Bibliothèque communale | GANSHOREN | 8-3 ALAO | 1 | oui | 02670570339 |
IXELLES - Bibliothèque communale francophone | IXELLES | 8-3 ALA 1521 V | 1 | oui | 02931604285 |
JETTE - Biblio Jette | JETTE | ALAO | 1 | oui | 0102010145570 |
SAINT-JOSSE-TEN-NOODE - Bibliothèque communale | SAINT-JOSSE-TEN-NOODE | AL 129.5 VE | 1 | oui | 02891070219 |
SCHAERBEEK - Bibliothèque Sésame | SCHAERBEEK | 84-3 ALA | 1 | oui | 2337051030 |
UCCLE - Bibliothèque - Médiathèque Le Phare | UCCLE | R-4 AL 134 v | 1 | oui | 02642140718 |
MARCHE-EN-FAMENNE - Réserve Provinciale de Luxembourg | MARCHE-EN-FAMENNE | 8-3*ALA*V | 2 | oui | 00392751 |
NIVELLES - Place aux livres. Service itinérant du Brabant wallon | NIVELLES | PLPA - 8-3 | 1 | oui | 1400030010846X |
LA ROCHE-EN-ARDENNE - Bibliothèque | La Roche-en- Ardenne | 8-3*ALA*V | 1 | oui | LAR10772 |
WATERLOO - Bibliothèque communale | WATERLOO | SA - 8-3 AL 1320 V | 1 | oui | 1410035014R |
WATERLOO - Bibliothèque St-François du Chenois | WATERLOO | WSF-SA - 843 ALA V | 1 | oui | 14100300000285 |
Et si Jmiaa, maman d'une fillette et prostituée, devenait actrice dans le film qu'on va tourner dans son quartier si typique de Casablanca au Maroc ? [BCM]
Il est grand, mince et fort. Elle est folle de lui, toutes les filles du quartier en sont folles. le jour de leur mariage, on a égorgé un mouton. Les joints, l'alcool et les coups qui pleuvent et la déchéance pour gagner l'argent dont son mari a besoin. Elle s'appelle Jmaiaa, elle a trente- quatre ans, une fille, et pour vivre, elle se sert de ce qu'elle a. La narratrice Jmaiaa nous raconte la vie quotidienne des prostituées, on se pose, on se raconte des histoires, on se tortille les fesses pour attirer les hommes, savoir repérer les flics, on regarde allongées des feuilletons mexicains, on boit du vin, on s'adonne aux joints, on se tape des cachets, pour faire ce travail il faut avoir des couilles. Une journaliste venue de Hollande veut rencontrer une fille du marché pour un reportage, il y a peut-être un peu d'argent à se faire. Cette rencontre va changer la vie de Jmaiaa.
Les cent cinquante premières pages sont agréables à lire grâce à l'écriture si vivante de l'auteur, un langage fleuri, imagé et parfois cru, mais qui ressemble tellement aux personnages, c'est un style qui me plait bien le lecteur se sent immergé dans ce quartier populaire haut en couleur de Casablanca. Jmaiaa est un personnage qui m'a été tout de suite sympathique, elle a du caractère, elle est débrouillarde et elle dit tout ce qu'elle pense.
« Et c'est vrai que je marche toujours vite, sauf quand je cherche un homme parce qu'il faut être attirante quand même. Quand j'y pense, je ralentis et je fais comme ça. Je me déhanche lentement, je regarde à droite et à gauche; je m'appuie sur ma jambe gauche, puis sur ma droite, comme un dromadaire. de derrière, ça fait un mouvement lent, mais nerveux. : quand mes fesses montent c'est en saccades. Et quand elles descendent, c'est pareil. C'est appétissant, comme la Danette au caramel que j'achète à ma fille. »
Mais ensuite lorsque Jmaiaa devient actrice le récit s'enlise, seule à la fin du livre la découverte de l'Amérique par Jmaiaa, les immeubles qui montent au ciel, les magasins où tout est à profusion, le gaspillage, les clochards, permet de retrouver la verve qui m'a tant plu dans la première partie du livre.
Merci aux éditions Gallimard et à Babelio pour leur confiance.
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Tout le monde a droit à une deuxième chance. le tout c'est de savoir la saisir. Jmiaa a l'esprit vif et la langue bien pendue. Et ne compte plus végéter longtemps dans sa condition de prostitué à Casablanca.
Comment ne pas penser au film Much loved (moins les riches Saoudiens et les strass) ? Parce que le Maroc, entre moralité religieuse en bandoulière et trique dure, n'aide pas les femmes qui ont commis une erreur. Deuxième chance, connait pas. Alors il reste le la religion et le cul. Jmiaa n'a pas réellement eu le choix, mais les bigoteries, elle n'y croit pas. Reste le cul et ses conséquences. Sa langue bien pendue lui réserve quelques déconvenues, l'alcool aussi. Mais son esprit vif lui fait comprendre qu'il y a des occasions à ne pas laisser passer, peu importe son opinion sur la personne qui la lui présente, cette occasion...
La langue est crue, le sujet aussi. Encore une fois, comment ne pas penser à Much loved ? Alaoui aborde le même problème frontalement, en montrant les conséquences pour les filles qui vivent de leur cul, leur manque d'éducation, leur condition sociale d'origine, l'inconstance (inconsistance inconscience ?) de certains hommes, et l'étrange solidarité qui peut exister entre ces femmes.
Évidemment, on peut adhérer ou non à la situation finale de Jmiaa. Mais on peut rêver un peu parfois, non ?
Merci à Babelio Masse critique et Gallimard pour cet envoi en avant-première.
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C'est Jmiaa qui tient la parole dans ce roman, elle ne la lâchera pas. Une prostituée de Casablanca parmi d'autres, à l'esprit vif et tenace. Autour d'elle gravite un petit monde haut en couleurs. Un univers de débrouille, de brutalité et de magouille, plus rarement de sentiments. La vie est vacharde par ici, on s'en sort comme on peut. On peut même monnayer les services de sa femme à ses copains, et la faire plonger. Le destin de Jmiaa prendra un autre tour avec l'arrivée d'une marocaine émigrée aux Pays-Bas.
Ce qui frappe dans un premier temps est la multitude des personnages, ça grouille de vie. Le panel y est varié, même si beaucoup végètent dans un milieu pour le moins défavorisé. Flics pourris et petits mecs brutaux, garagiste débraillé ou folle de quartier, prostituées. Les parcours de certaines d'entre elles sont saisissants. On ne naît pas prostituée. Jmiaa l'est devenue contrainte et forcée par une main masculine. Hamila l'est devenue contrainte et forcée surtout par elle-même, pour expier une faute impardonnable à ses yeux.
Il y a aussi Bouche de cheval, surnom donné par Jmiaa à la cinéaste venue repérer et comprendre le milieu. Difficile de ne pas imaginer Meryem Alaoui en lieu et place de la cinéaste, pour son roman. Difficile aussi de ne pas penser à « Much Loved », film sorti en 2015, qui divisa la société maghrébine. Mais « Much Loved » traitait d'une forme de prostitution plutôt luxueuse à Marakech. Ici l'on aguiche le client dans les ruelles paupérisées de Casa, l'on consomme sur des matelas dans des pièces sordides en retroussant les jellabas.
J'ai été emballé par l'écriture, surtout dans la première partie. Je l'ai trouvée délicate et subtile. Oui. Qu'on ne s'y trompe pas, il s'agit bien d'un personnage de pute à qui Meryem Alaoui donne la parole. Son langage est forcément crû, pour le moins fleuri. Des perles de grossièretés égrainent le récit, mais des touches subtiles de poésie, d'inventivité, une imagerie inspirée (souvent autour des animaux) évitent l'écueil d'une vulgarité trop facile. Le ton assigné à Jmiaa, fait de colère à la vindicte jaillissante, de tendresse refoulée ou de réserve parfois, lui donne corps, et surtout l'allure d'un beau personnage de littérature.
« La vérité sort de la bouche du cheval ». Elle sort peut-être bien aussi de la plume de Meryem Alaoui. En espérant que la société marocaine acceptera mieux ce roman que le film « Much Loved ».
Merci beaucoup à Babélio Masse Critique et aux Éditions Gallimard pour ce premier roman de Meryem Alaoui, que j'ai lu en avant-première avec curiosité, intérêt et plaisir.
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Prostituée aguerrie, Jmiaa promène ses courbes généreuses et son caractère bien trempé dans les rues de Casa, de la petite pièce où elle vit seule avec sa fille jusqu'à sa place dans l'escalier près du marché où elle alpague ses clients. Le métier n'est pas facile, le quartier est populaire, les affaires se règlent vite, à même le sol, la djellaba à peine retroussée, sans états d'âme ni sentiments superflus. Pour supporter cette vie qu'elle n'a pas choisie, Jmiaa cherche l'oubli dans l'alcool, les cachets, les fous rires avec Samira sa collègue et amie, et les bras de Bouchaïb, son client préféré. Tout change lorsque Hamid, le gardien du parking, lui présente Chadlia, une marocaine qui vit au Pays-Bas. Aussitôt rebaptisée ''Bouche de cheval'' par une Jmiaa circonspecte, la jeune femme lui explique qu'elle veut tourner un film, son premier long-métrage, à Casa, sur la vie du quartier, sur une prostituée...Elle veut des conseils, elle veut du vécu, elle veut une actrice...
Gros coup de coeur pour Jmiaa, sa verve, son langage fleuri, son esprit vif et son courage. A la suite de ce personnage haut en couleurs, nous découvrons Casablanca, la société marocaine, le sort des femmes soumises à la volonté des hommes. Jmiaa est une de ces femmes qui n'a pas eu de chance mais qui prend les choses comme elles viennent, avec pragmatisme, philosophie, fatalisme. Narratrice sans concessions de sa propre vie, Jmiaa n'épargne rien ni personne, les hommes, les collègues, les ''barbus'', les fonctionnaires corrompus, les flics, les bien-pensants et les hypocrites. Si le sort ne lui a pas toujours été favorable, elle saura aussi saisir les opportunités qui s'offrent à elle et changer le cours de son destin.
Un récit plein de couleurs, de chaleur, de piment. De la misère, de la violence, mais aussi de la solidarité, de la débrouillardise et un happy end un peu facile mais qu'on ne peut qu'approuver tant on s'est attaché à Jmiaa au point de lui souhaiter le meilleur. Une lecture pétillante qui donne la pêche.
Un grand merci à Babelio et Gallimard pour cette lecture en avant-première.
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Casablanca, de nos jours. Jmiaa est une jeune femme de trente-sept ans qui vit seule avec sa fille. Elle vit difficilement de la prostitution. Son mari, habitué du haschich, a donné dans différents trafics et a fini par partir pour l'Espagne en clandestin, en espérant régulariser sa situation un jour. Jmiaa a une fille qui vit avec elle et une mère, qu'elle voit de temps en temps, et qui ignore tout des activités de sa fille. La vie s'écoule plus ou moins paisiblement, la solidarité entre Jmiaa et ses soeurs d'infortune est très grande, ce qui permet d'adoucir un peu leur sort. Parmi les camarades de Jmiaa, Halima est certainement la plus attachante et on compatit quand on apprend qu'elle a connu une déchéance brutale après avoir vécu une idylle sur internet alors qu'elle était encore mariée, ce qui lui a valu deux ans d'emprisonnement pour pornographie et un divorce immédiat à ses torts. Tout va changer quand "Bouche de cheval" arrive, il s'agit d'une jeune cinéaste hollandaise d'origine marocaine, qui veut réaliser un film sur le quartier où vit Jmiaa. Un film qui va rencontrer un succès certain et qui montrera à Jmiaa combien elle tient à ses racines. Le livre est surprenant, les personnages sont pittoresques. Toutefois le langage très crû qui est souvent employé peut dérouter de nombreux lecteurs. Avec ce livre nous visitons la société marocaine actuelle, où le poids des traditions est encore très fort (comme l'autorité absolue de la mère: Jmiaa tremble encore devant sa mère Mouy alors qu'elle a dépassé la trentaine!) Nous découvrons les habitudes des gens de Casablanca, la nourriture, les quartiers commerçants (comme le centre commercial Alpha 55, qui sert de repère aux Casablancais, le Twin aussi à l'entrée du quartier de Maârif), les émissions de télé favorites, les chanteuses et chanteurs (l'Egyptien Amr Diab, à la mode pendant les années 90, la chanteuse Lhajja Hamdaouia.., la chanteuse féministe Najat Aatabou "la lionne de l'Atlas", le groupe Nass El Ghiwane "les Rolling Stones de l'Afrique" selon Scorcese..) Bref un concentré de vie marocaine, une société en train de bouger malgré le poids des traditions. L'auteure, Meryem Alaoui, est une jeune Marocaine qui vit à New York. Elle a grandi à Casablanca. C'est son premier roman. Il fait partie de la sélection des livres retenus pour le prix Stanislas de Nancy, on devrait parler de lui dans les prochains mois.
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