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Des cartes à droite et des textes à gauche : une histoire de migrations, de guerres mais aussi de transferts linguistiques, de climats et de commerce. Il y a 10 000 ans, l'Afrique est humide, le Sahara réduit et la forêt équatoriale élargie. Avant l'Égypte ancienne, et après les premiers hominidés, c'est donc au Sahara que les traces de populations (gravures, peintures) sont les plus nombreuses. Des poteries datant de -8 000 av. JC précèdent de mille ans celles de Mésopotamie. Le travail du fer est attesté au Niger il y a 3 500 ans, 2 500 ans au Nigéria, 2 000 ans au Sénégal et 1 500 ans au Zimbabwe. En 1862, le philologue allemand Wilhelm Bleek note que sur les 600 langues qu'il a étudiées, « homme » se dit « ntu » ou « muntu » - pluriel « bantu ». L'ère bantu (diffusion linguistique) s'étend il y a 3 000 ans d'un foyer probable au Nigéria, d'abord en direction de la « zone interlacustre » (lac Victoria) puis, jusqu'à 800 ap. JC, vers tout le sud du continent. L'occupation des rives du Nil à l'époque égyptienne se stabilise après les période humides (inondations) et sèches (rétractation du Nil). Au VIème siècle av. JC se distinguent trois royaumes berbères dans ce qui deviendra le Maghreb : Maures (Maurétanie, au Maroc), Massaesyles (Algérie), Massyles (Numides, Tunisie). Les Massaesyles soutinrent Rome contre Carthage, fondée en -814, détruite en -146. La réunion de trois villes grecques, Lepcis, Sabratha et Oea créerent la ville des trois cités, ou and #119905; and #119903; and #119890; and #119894; and #119904; and #119901; and #119900; and #119897; and #119894; and #119904;, qui devient Tripoli. À l'autre bout de la future Libye, des colons de Santorin fondent Cyrène (Cyrénaïque). Soumise par les Perses qui ont conquis l'Égypte en -525, Cyrène s'opposa à Carthage, devint démocratique sous l'influence d'Athènes, égyptienne en -321 et romaine. Pendant ce temps, les Égyptiens avaient fondé d'innombrables ports le long de la mer Rouge qui commerçaient avec ceux de l'Arabie et de l'Inde (depuis Adoulis entre autres). Un récit grec, le and #119875; and #119890; and #769; and #119903; and #119894; and #119901; and #119897; and #119890; and #119889; and #119890; and #119897; and #119886; and #119872; and #119890; and #119903; and #119864; and #769; and #119903; and #119910; and #119905; and #8462; and #119903; and #119890; and #769; and #119890; cartographie les ports et marchandises. Rome s'arroge ensuite les droits de douanes de ce commerce qui descend jusqu'au Kenya. Chassés par les Égyptiens, les Koushites s'étaient repliés au sud (capitale Méroé, apogée de -250). En -23, Méroé est prise par Rome, périclite, puis par le royaume d'Axoum (créé près d'Adoulis par des populations chassées de la péninsule arabique par les Perses après +572, puis maintenues en Afrique par l'expansion musulmane). Axoum, anciennement alliée à Byzance contre les Perses, chrétienne, est influencée par l'église copte d'Égypte et est à l'origine de l'Éthiopie. Romaine, évangélisée par Marc à partir des années 60' ap. JC, Alexandrie devient le principal centre chrétien et forme au and #119863; and #119894; and #119889; and #119886; and #119904; and #119888; and #119886; and #119897; and #119890; and #769; and #119890; les catéchistes. Vers +500, le Maghreb compte 120 évêques. Les Vandales, installés en Espagne s'installent >430 au Maroc (capitale Carthage en 439). Le byzantin Justinien met fin à leur royaume en 533. L'Égypte et le Maghreb (al-Maghrib, le Couchant) deviennent musulmans au VIIè siècle. En 706, l'arabe est la langue officielle de l'Égypte. Une révolte kharidjite, doctrine égalitaire qui dénonce la domination arabe, éclate en 740 au « Maroc » et s'étend jusqu'à Kairouan. Les Abbassides sont battus. Apparaissent trois royaumes : arabo-berbère d'Idriss au Maroc (capitale Fès) en 803 ; kharidjite de Tahert en « Algérie », alliés aux Omeyyades de Cordoue ; arabe aghlabide en « Tunisie », allié aux Abbassides. La Nubie (Soudan) résiste à l'expansion musulmane - jusqu'aux offensives mameloukes du XIIIè siècle à 1504. Des comptoirs commerciaux arabes s'égrènent le long des côtes orientales de l'Afrique depuis la péninsule arabique jusqu'au Mozambique. Au 8è siècle, Madagascar est peuplée, à la fois depuis l'Arabie et l'Indonésie - grâce aux vents des moussons qui poussent les embarcations de l'Afrique vers l'Inde en passant par les Maldives - et inversement. Le malgache est le créole résultant. Contre l'arabisation du Maghreb naît en Kabylie la dynastie des Fatimides (909-1171), du nom de Fatima, l'épouse d'Ali (inspiration chiite). Après avoir pris toute l'Afrique du Nord, leur capitale est au Caire. Les berbères Almoravides, ou and #119860; and #119897; and #119898; and #119900; and #119906; and #119903; and #119886; and #119887; and #119894; and #119905; and #119894; and #119899;, les gens du ribat, d'une petite communauté religieuse, depuis le nord du « Sénégal », conquièrent le Sahara occidental, le Maroc et l'Espagne musulmane - jusqu'aux Pyrénées - aux 11 et 12è siècles - repoussés par la Castille de « Gibraltar » à Grenade. Des Berbères à nouveau surgit le mouvement almohade, qui prennent Marrakech en 1147. En 1160, tout le Maghreb, jusqu'à Tunis, est conquis - ils poussent jusqu'aux environ de Tolède en 1212 - à nouveau repoussés au sud de Séville en 1249. En 1250, les Mamelouks, des esclaves guerriers en Égypte venant du Caucase assassinent le sultan. L'Empire mamelouk s'étend jusqu'en 1340 d'Assouan au sud de la Turquie, comprenant le Proche-Orient et le littoral du de l'Arabie jusqu'à La Mecque. Au 16è siècle, trois royaumes se partagent le Maghreb. Le Mérinide, à l'ouest, jusqu'à Oujda ; l'Hafside, à l'est, jusqu'à Bougie ; Le Zianide au centre. Durant tout ce temps, le commerce saharien fait le lien avec l'Afrique sud-saharienne (or, ambre, gomme, peaux, esclaves aussi). Les grandes villes commerçantes sont au nord, Sijilmassa (sud de Fèse) et au sud du Sahara, Gao (Biger), Tombouctou (Mali), Aoudaghost (Maurétanie), Aoulil (Sénégal). Le royaume de Ghana est fondé par des membres de l'ethnie des Soninké (Mali, Sénégal, Guinée) autour d'Aoudaghost et jusqu'à Bamako au sud, le fleuve Sénégal à l'ouest et le lac Débo à l'ouest. Il dure un siècle environ, jusqu'à la prise de la capitale (Koumbi Saleh) en 1876 par les Almoravides. En 1235 naît l'Empire du Mali (sud de l'actuel) qui s'étend à son apogée en 1325 sur 2 000 km, de l'Atlantique au Niger, du Sahara à la Côté d'Ivoire, sous l'action de Soundiata qui « unifie » de nombreux royaumes. Pour lui, l'animal le plus fort est l'hippopotame. En bambara, hippopotame se dit « Mali ». Or l'union fait la force. Son royaume sera donc le Mali. Le royaume périclite au 16è siècle, agressé par les Touaregs, le Songhay, les Peuls Fulbé et la concurrence commerciale maritime des Portugais qui contournent les routes sahariennes maliennes. Au XVIè siècle, les groupes humains sont le Maroc (jusqu'au nord Sénégal), les Hafsides (Tunisie), le Songhai (Mali, Niger, Maurétanie), le Bornou (Tchad), le Mossi (Burkina Faso), les Yoruba (Bénin), leKongo (RDC), les Mamelouks (Égypte, Est libyen, Nord Soudan), les Aloa (Soudan), l'Éthiopie, le Maravi (Zambie), le Monomatapa (Mozambique, Zambie, Zimbabwe), et les royaumes de l'est du lac Victoria (Bunyoro, Nkore, Rwanda, Burundi). La côte orientale est toujours grevée de comptoirs arabes, de Mogadiscio au nord à Sofala au Mozambique au sud. En 1413, les Portugais sont à Madère ; aux Açores en 1439 ; au cap Vert en 1444 ; au cap de Bonne Espérance en 1488 (Vasco de Gama). En 1498, ils sont aux Mozambique et découvrent le secret des vents de moussons : la même année, ils accostent à Calicut, en Inde. Entre-temps, ils ont fondé de nombreux comptoirs au Maroc, à commencer par Ceuta, en 1415. Ils les abandonnent après la découverte de la route des Indes et ne gardent que Ceuta, Tanger et Mazagan. La navigation réduit le commerce transsaharien. En réponse les corsaires de Salé, au Maroc, pénètrent en Méditerranée, en mer du Nord et jusqu'en Islande. Au XVIIè siècle, les Ottomans domine de l'Égypte aux frontières du Maroc, qui leur résiste et s'étend vers le sud en Maurétanie et au Mali en vainquant le royaume du Songhay (Tombouctou). D'innombrables royaumes se forment au Sahel, du Sénégal à Djibouti, autour du lac Victoria, sur les restes du royaume du Kongo, réduit, et de ceux du sud est -Mozambique, Afrique du sud). Espagne et Maroc ont colonisé Madère, les Canaries, le Cap Vert, les îles au large de la Guinée Bissau, la région de Luanda (Angola) et les Hollandais se sont enfoncés dans les terres depuis le Cap. La région de la Guinée jusqu'au Nigéria s'organise en royaumes ethniques (Akan, Kwa, Baoulé, Mandé, Malinké, Bété, etc.). La raison des ces développements serait le commerce organisé par le Portugal. C'est au contraire ce qui affaiblit le royaume du Kongo, lequel s'était organisé autour du commerce depuis l'intérieur du continent. Tous se seraient affaiblis au XIXème siècle par la fin de la traite esclavagiste, les Européens se chargeant du transport et, est-il écrit, les Africains de la collecte depuis l'intérieur des terres. Ce seraient entre 15 et 20 millions de personnes qui auraient été déplacées entre le XVI et le XIXème siècle. Seule la puissance maritime espagnole, en Europe, n'y aurait pas participé. Ses effets sur l'économie européenne auraient été négligeables (1% du capital requis par l'industrialisation, 1,5% de la flotte commerciale transatlantique). Au Sahel, en Mer Rouge et depuis le Zanzibar, c'est la traite « orientale », c'est-à-dire au bénéfice des royaumes musulmans qui sévit. Le Zanzibar étant le mieux administré pour cela, c'est aussi celui qui a laissé les traces les plus précises du phénomène. Au XIXè siècle, le Maroc est toujours un royaume indépendant et puissant. Les Djihads ont regroupé les royaumes du Sahel (autour de Tombouctou, du lac Tchad, de Khartoum). Les Turcs contrôlent toujours le Soudan et la Lybie, mais l'Égypte, envahie par la France de Bonaparte de 1798 à 1801, elle-même bloquée par les Anglais, passe sous contrôle du pacha Méhémet Ali jusqu'en 1848 - qui s'étend au Soudan et repousse les Ottomans hors de la péninsule arabique et du Proche-Orient. L'Empire de Zanzibar est devenu immense (Kenya, Tanzanie, la Victoria jusqu'en RDC, Mozambique), infiltré par les Zoulous. Les Européens, qui cherchent de l'huile de palme pour les besoins de leur industrie, contrôlent de plus larges territoires : nord algérien et Sénégal (France), Côte d'or et d'Ivoire, Libreville, Luanda, et déjà toute l'Afrique du Sud. Les comptoirs arabes de la côte orientale ont périclité. Les luttes à Madagascar mènent les différents royaumes à s'allier aux puissances européennes. L'île devient protectorat français en 1895. La Tunisie l'était déjà depuis 1883. L'Est africain (royaume Zanzibar) passe sous protectorat britannique dans les années 1890. Vient la période des grands explorateurs : recherche des sources du Nil et découverte des Chutes Victoria (Livingstone, Baker, Speke, Grant, Burton), traversée Océan indien-Atlantique (Pacha, Stanley, Pinto), traversées transsahariennes Alger-Brazzaville (Foureau-Lamy), Tripoli-Tombouctuo (Barth), Tanger-Guinée Bissau (Caillé), Lac Victoria-Port Soudan (Baker), Tripoli-Lac Tchad-Khartoum-Le Caire (Nachtigal), traversée du Maghreb Tanger-Le Caire (Rohlfs), traversée équatoriale Brazzaville-Djibouti (Marchand), parcours au Nigéria (frères Lander), en Angola (Wissmann), enfoncée depuis Djibouti vers la RDC (Junker, Schweinfurth). Peu après 1900, les conquêtes occidentales françaises depuis l'Algérie menacent le Maroc et provoquent les ambitions allemandes. En 1912, au Traité de Fès, contre le Cameroun et le Togo déjà occupés par l'Allemagne depuis les années 1890, la France est autorisée par Berlin à conquérir le Maroc (sous contrôle en 1934). S'étant enfoncée le long du fleuve Sénégal, c'est à l'Angleterre que s'oppose la France au Niger : elle lui revient contre le Nigéria à l'Angleterre. En 1894, les Français sont à Tombouctou et ont poussé jusqu'au lac Tchad en 1900 où ils arrivent aussi depuis le Gabon, au sud. Entre-temps, ils sont redescendus en Côte d'Ivoire, au Burkina et en Guinée. Les Anglais, eux, se sont enfoncés vers le nord depuis Accra (Ghana, gold coast) luttant contre les Ashantis africains au nord, et la Côte nigériane. Ils n'arrivent au lac Tchad qu'en 1903. Le Congo devient belge en 1908, qui a lutté au nom de l'État Indépendant du Congo (EIC), décrété en 1885, contre le royaume esclavagiste de Zanzibar. La France achète Djibouti en 1888, les Anglais occupent la côte nord-somalienne et l'Italie le reste de la côte orientale somalienne ainsi que le côte éthiopienne en mer Rouge. L'Italie mussolinienne envahit l'Éthiopie en 1935-7 qu'elle avait échoué à conquérir en 1896 à la défaite d'Adoua. Au Sud, les Hollandais avaient vendu le Cap à la Grande-Bretagne en 1814. Par des victoires contre les Zoulous et les Boers, ils remontent jusqu'au lac Tanganika, coupant la réunion envisagée par les Portugais de l'Angola et du Mozambique. En Namibie, la révolte des Herero est matée par l'Allemagne. En 1911, l'Italie, en guerre contre la Turquie (qui a perdu l'Égypte contre les Anglais mais contrôlent toujours la Libye), prennent la Libye, vaste comme 6 fois l'Italie et peuplée de 700 000 habitants. Elle reste cependant partiellement autonome et sera libre en 1943. La Première Guerre mondiale se déroule aussi en Afrique : le Kamerun allemand est pris par les Français tandis que l'Afrique du sud britannique envahit la Namibie et que les Portugais du Mozambique, les Belges de la RDC et les Britanniques d'Afrique du Sud et depuis l'océan indien forcent l'est africain allemand (du Rwanda et du Burundi à la Tanzanie) à se rendre. En 1912 et 1934, des émeutes au Maroc contre l'occupant français sont matées. Durant la 2nde Guerre mondiale, les Allemands, pour contrôler Suez, débarquent en Libye italienne ; repoussés en Tunisie par les Britanniques entrés à Tripoli - après qu'ils ont pris Tunis, les Français les vainquent. Frontières actuelles : en 1883, le Sénégal est réduit d'abord des and #119877; and #119894; and #119907; and #119894; and #119890; and #768; and #119903; and #119890; and #119904; and #119889; and #119906; and #119878; and #119906; and #119889;, scindées en 1893 en Côte d'Ivoire, Guinée et Dahomey ; puis en 1895, du Soudan français (qui deviendra le Mali). La Haute-Volta (Burkina Faso) est isolée en 1919, disparaît en 32, est reconstituée en 1947. En 1920, le Niger est séparé du « Mali ». En 1886, le Gabon se sépare du Congo (Brazza), d'où est isolé l'Oubangui-Chari (Centrafrique) en 1906, d'où on retire le Tchad en 1920. En 1945, l'AOF ( and #119860; and #119891; and #119903; and #119894; and #119902; and #119906; and #119890; and #119874; and #119888; and #119888; and #119894; and #119889; and #119890; and #119899; and #119905; and #119886; and #119897; and #119890; and #119891; and #119903; and #119886; and #119899; and #119888; and #807; and #119886; and #119894; and #119904; and #119890;), capitale Dakar, comprend 8 colonies (Sénégal, Mauritanie, Guinée, Côte d'Ivoire, Soudan français (Mali), Niger, Dahomey (Bénin), Haute Volta (Burkina)) et le territoire du Togo ; et l'AEF ( and #119860; and #119891; and #119903; and #119894; and #119902; and #119906; and #119890; and #119864; and #769; and #119902; and #119906; and #119886; and #119905; and #119900; and #119903; and #119894; and #119886; and #119897; and #119890; and #119891; and #119903; and #119886; and #119899; and #119888; and #807; and #119886; and #119894; and #119904; and #119890;), capitale Brazzaville, en comporte 4 (Gabon, Congo, RCA, Tchad) + le Cameroun sous mandat. S'ajoute Madagascar et sa dépendance des Comores, les Somalis, devenus Rép . de Djibouti en 1977. Au Maghreb, l'Algérie dépend du ministère de l'Intérieur et les protectorats de Tunisie et du Maroc de celui des Affaires étrangères. La Grande-Bretagne contrôle : Gold Coast (Ghana), Nigéria, Sierra Leone, Gambie, Kenya, Ouganda, Nyassaland (Malawi), Rhodésie du Nord et du Sud (Zambie et Zimbabwe), le Tanganyika (Tanzanie) est sous tutelle, le Bechuanaland (Botswana) et le Basutoland (Lesotho) sont sous protectorats. Le Soudan anglo-égyptien (Soudan et Soudan du Sud) est également sous sa souveraineté. Le contrôle est décentralisé. La décolonisation passe par le renforcement des structures administratives déjà en place. L'Union française, créé par la « Loi Deferre » de 1956, impossible à mettre en oeuvre évolue vers une tentative de créer une « fédération française », la Communauté franco-africaine, plébiscitée par référendum en 1958, mais que rendent obsolètes les revendications indépendantistes dès 1960. L'Algérie fait exception. L'insurrection de Sétif des 8-11 mai 1945 avait déclaré l'indépendance. Les violences de 54-55 lancent ce qui sera la guerre d'Algérie, close en 1962. Depuis l'indépendance, les ethnies se retrouvent enfermées à l'intérieure des frontières du colonialisme, ou bien scindées par elles. Ainsi les Touaregs, 2 millions de personnes réparties entre l'Algérie, la Lybie, le Mali, le Niger (guerre 1990-2009) et le Burkina Faso. Les conflits se multiplient (Tchad 1966-2009 ; Soudan 1955-2012 dont le Darfour, et le Sud-Soudan catholique ; Érythrée 1962-1991 rattachée à l'Éthiopie après le départ italien et de nouveau indépendante en 1991, mais dont la remise en cause des frontières provoque à nouveau la guerre en 1998-2000 ; Somalie, union en 1960 de la Somalia et du Somaliland, qui se déclare indépendant en 1991, provoquant des famines, l'intervention vaine des casques bleus ; puis 2004-2012, la menace islamiste provoque l'assaut de l'Éthiopie puis du Kenya ; Liberia 1989-2005, indépendant en 1847, acheté par les États-Unis en 1821 pour y réinstaller les descendants d'esclaves, rejetés par les locaux jusqu'à l'insurrection de 1989 qui tua jusqu'en 2005 8% de la population ; Sierra Leone 1991-2002, conflit ethnique influencé par le Liberia qui fait intervenir Nigeria and Guinée ; Mali où la France intervient contre la menace islamiste (opération serval en 2012 et barkhaneen 2014) ; Côte d'Ivoire 1993-2011, succession de Boigny, entre nordistes et Baoulé qui mène Gbagbo au pouvoir, soutenu par la France, puis combattu après sa revendication des élections de 2010 contre Ouattara légalement élu ; Nigéria 2015-2018 contre Boko-Haram ; Centrafrique 2012-2016 avec les razzias de la coalition Séléka et une intervention française humanitaire en 2014 ; RDC 1960-1965 à l'issue de laquelle Mobutu prend le pouvoir puis 1996-2002; Rwanda 1959-1994 des Hutus contre les Tutsi ; Angola 1975-2002). Au Maghreb, le Maroc conteste les frontières algériennes et l'indépendance du Sud. En Algérie, la guerre civile éclate en 1992 lorsque l'armée bloque le processus électoral dont 2/3 des circonscriptions avaient élu le FIS ( and #119865; and #119903; and #119900; and #119899; and #119905; and #119868; and #119904; and #119897; and #119886; and #119898; and #119894; and #119902; and #119906; and #119890; and #119889; and #119890; and #119878; and #119886; and #119897; and #119906; and #119905;). Le calme revient en 2010. En 2011, la Tunisie et l'Égypte connaissent les « Printemps arabes » qui revendiquent la liberté - et renforce l'influence islamiste. Le pouvoir en Lybie, indépendante en 51-52, se durcit après la découverte du pétrole. Un coup d'État proclame la république en 69 suivi de celui de Kadafi en 73. En 2011, la guerre civile menace. L'OTAN destitue Kadafi. La Libye se divise : la Tripolitaine, la Cyrénaïque (islamiste) et le Sud. Au Sahel (3 millions de km² et 10 pays) les ressources sont limitées, la zone est frontalière entre les populations « claires » du nord et « noires » du sud. La croissance démographique y fait attendre 150 millions d'habitants en 2040. Il s'y déroule aussi une insinuation de l'Islam wahhabite contre l'Islam et les ethnies traditionnels. Aujourd'hui, le nord-africain est à majorité musulmane et le sud (depuis une ligne Côte d'Ivoire au Soudan du Sud) chrétienne et animiste. On comptait 300 millions d'Africains en 1950 ; le Nigeria en compte aujourd'hui 200 millions à lui tout seul ; l'Éthiopie, l'Égypte et la RDC 100 chacun ; et le continent 1,3 milliard (3 en 2100). La croissance économique est trop faible pour compenser la croissance démographiq
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