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Bibliothèque | Commune | Cote | Qté | Réservable | Lien vers le catalogue source |
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BELLEFONTAINE - Bibliothèque | BELLEFONTAINE | 8-4*WIEV*T | 1 | oui | BEL15089 |
HOTTON- Bibliothèque communale d'Hotton | HOTTON | 8-3*WIE*T | 1 | oui | HOTT54126 |
ROUVROY - Bibliothèque de Lamorteau | LAMORTEAU | 82-31*WIE*T | 1 | oui | ROU32686 |
MARCHE-EN-FAMENNE - Bibliothèque locale de Marche- en- Famenne | MARCHE-EN-FAMENNE | 8-4*WIE*T | 1 | oui | M4388 |
COLFONTAINE - Bibliothèques communales de Colfontaine | COLFONTAINE | 82-4 WIE T | 1 | oui | COLF0000052959 |
TOURNAI -Bibliothèque de la Ville de Tournai | TOURNAI | 8 WIEVI | 1 | oui | 1000251003 |
JEMAPPES - Bibliothèque de Jemappes | JEMAPPES | 8 WIE 2209 T | 1 | oui | MONSJE308156 |
NIVELLES - Bibliothèque locale de Nivelles | NIVELLES | PA - 8-3 | 1 | oui | 14000200450972 |
MARCHE-EN-FAMENNE - Réserve Provinciale de Luxembourg | MARCHE-EN-FAMENNE | 8-4*WIE*T | 1 | oui | IT36637 |
D'origine juive, l'auteure relate l'histoire, souvent tragique, de ses ancêtres, des côtés maternel et paternel. Prix Femina essai 2022. [Electre]
Un tombeau est le monument funéraire qui rend hommage aux morts. Des morts, il en est beaucoup question dans cet ouvrage historique où Annette Wievorka présente différents membres de sa famille. Elle leur offre un tombeau de papier, car ils n'ont pas de sépulture, ce sont des morts sans corps et sans trace, disparus dans les fours crématoires des chambres à gaz du camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau.
Le tombeau est aussi un genre littéraire et poétique, un texte qui rend hommage, célèbre la mémoire, d'une personne décédée. Il est toujours important de faire oeuvre de mémoire, devoir de mémoire même, à propos des victimes de la Shoah. Et Annette Wievorka s'appuie sur une véritable méthode historique scientifique, interrogeant des sources - rapports administratifs, déclarations de naturalisation ou retrait de la nationalité, chiffres d'affaires d'entreprises
Elle recueille aussi des témoignages, ceux de ses proches survivants.
Le tombeau est aussi le sien propre, qu'elle prépare, avec un ton parfois crépusculaire lorsque perce le « Je » de la Narratrice qui évoque le contexte dans lequel elle écrit. Annette Wievorka commence son livre pendant le premier confinement de mars 2020, dans un Paris silencieux et déserté, et le termine alors que la guerre touche à nouveau l'Europe, l'Ukraine dont sont originaires plusieurs de ses ancêtres. Elle le dit, elle est plutôt âgée, et elle considère ce livre comme son dernier, son testament historique donc, puisqu'il conclut son travail de recherches mené depuis longtemps, au croisement des thématiques qui l'ont tant intéressée : la Shoah, la France de Vichy, les droits des femmes et les avortements clandestins, l'identité...
Cette oeuvre historique de grande érudition - il n'y a pas de grande partie contexte, le lecteur est présupposé avoir des connaissances sur la Seconde Guerre Mondiale, les totalitarismes et l'antisémitisme, est aussi une oeuvre littéraire. Le texte est ainsi une galerie de portraits. Un portrait de Paris d'abord, mais le Paris particulier, celui des des immigrés juifs d'Europe de l'Est qui reconstituent une partie du « yiddishland » au coeur du Marais, avec ses appartements insalubres, ses petits restaurants, ses artisans du cuir ou du textile comme le grand-père maternel de l'autrice, ainsi que ses poètes, musiciens, intellectuels, de langue yiddish, comme son autre grand-père, formidable conteur. Oui, ce sont aussi des portraits d'hommes et de femmes admirables tous de courage, de solidarité, de débrouille aussi. Ces deux grands-pères, et les grands-mères, font tenir leur famille par leur amour.
Le contexte est certes difficile - surtout après avoir lu en quelques semaines Quand tu écouteras cette chanson de Lola Lafon et Les Exportés de Sonia Devillers qui évoquent aussi l'antisémitisme et le génocide, mais l'oeuvre procède tout à la fois de la recherche historique, de la mémoire, et de l'émotion familiale personnelle, ce qui en fait l'originalité et la force.
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Nous devrions toutes et tous lire "Tombeaux" d'Annette Wiovorka. La grande historienne se penche avec humilité et énormément d'affection sur l'histoire de sa famille et dresse un portrait et offre une sépulture (un tombeau, donc) aux membres de sa famille qui ont disparu, assassinés par les nazis à Auschwitz, ou qui sont morts plus tard sans descendance. Et au travers de ce récit passionnant, foisonnant, à l'écriture subtile et naturelle, se déplie l'histoire de tout un peuple dont on perd dramatiquement la trace.
Que "Tombeaux" entre dans les lecture des collèges et lycées aux côtés de Charlotte Delbo, Primo Levi ou Patrick Modiano.
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C'est un livre témoignage, ou la biographie des deux lignées paternelle et maternelle de l'auteure. L'aboutissement d'une recherche colossale parmi les récits familiaux (quelques photos et documents rescapés), et les informations puisées dans les archives qui l'ont menée un peu partout en France (dont les fonds de Moscou p88), en Europe de l'Est, surtout en Pologne d'où sont originaires ses ancêtres.
Son père : Aby Wieviorka né à Amsterdam en 1921, naturalisé français en 1963 (trotskiste), mort à Paris en 1991. Fils de Wolf Wieviorka (écrivain, journaliste, non communiste, écrit en Yiddish) né à Zyrardow en Pologne en 1896, mort à Auschwitz en 1945 et de Rosa Feldman née à Meozy en Pologne en 1897, morte à Auschwitz en 1943.
Sa mère : Rachel Perelman née à Paris en 1925, de Chaskiel Perelman (tailleur), né en 1890 à Kotsk en Pologne, mort à Paris en 1988 et de Chawa Beckerkuntz, née à Varsovie en 1900, morte à Saint Jean-des-vignes en 1942.
Le contenu est dense et il est parfois difficile de suivre le cheminement de ses personnages dans leurs déplacements depuis le début du XXème siècle, de leur Pologne natale jusqu'à Paris, puis à partir de 1941-1942, sur les routes de France vers la zone libre à Nice, qui fut pour bon nombre d'entre eux la porte d'entrée à Auschwitz, ou la Suisse pour les plus clairvoyants, jeunes et chanceux. Malgré ce foisonnement de détails, l'écriture est agréable, l'historienne se fait « vulgarisatrice ». Il est cependant difficile d'écrire un résumé succinct de son ouvrage, sinon la féliciter pour la qualité de son travail de recherche et de mise en page des informations recueillies. Elle rend un poignant hommage posthume à ses chers disparus et à ceux encore vivants pour leurs participations à différentes actions de résistance et de mémoire du passé.
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Historienne mondialement reconnue pour ses travaux sur la Shoah, Annette Wieviorka s'attache pour la première fois à enquêter sur sa famille.
Le décès d'une tante sans descendance est le déclencheur d'une longue et difficile recherche sur les branches familiales paternelles et maternelles. Les intellectuels et les artisans.
Plongée dans les archives publiques ou privées, dans les récits et la mémoire de ses proches, l'historienne travaille avec toute sa rigueur scientifique, teintée pour la première fois d'une émotion toute personnelle, pour redonner vie à celles et ceux que l'histoire a consumé.
Quitter son pays natal, trouver sa place dans un pays inconnu, traverser le chaos politique des années 1930, vivre ou rejeter sa judéité ou encore trouver des solutions dangereuses à des grossesses non voulues. C'est autant de choix et de drames personnels qui rendent compte d'une époque.
Avec talent et distance, mais pas sans émotion, ni humour, l'autrice rend hommage à ses morts. En mettant en lumière ces fantômes oubliés de tous, elle transforme leurs tombeaux en le plus beau des hommages.
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C'est un très beau livre, un livre vrai qui est à la fois un récit autobiographique et le fruit d'un vaste travail de recherches et de la reconstitution de destins engloutis par la Shoah, mené avec une grande maîtrise d'historienne et un vrai talent de conteuse. C'est un livre qu'on lit d'une traite avec une sorte de ferveur
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