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Fabrizio Collini , nouvellement retraité, s'est fait passer pour un journaliste afin d'obtenir un entretien avec Hans Meyer, un puissant homme d'affaires. Quelques minutes à peine après avoir pénétré dans la chambre d'hôtel du vieil homme, Collini revient à la réception. Son pantalon est couvert de sang et il demande aux employés de la réception d'appeler la police. Caspar Leinen, un jeune avocat qui a décidé de se lancer dans l'aide juridique est choisi pour assurer la défense de Collini. Un problème se pose pourtant : Leinen a presque été élevé par Hans Meyer... Malgré tout, le jeune homme accepte de continuer à défendre Collini. Pour cela, il va devoir fouiller le passé de Meyer et comprendre ce qui a pu pousser Collini à tuer un vieillard apparemment inoffensif. Etonnante histoire que celle de Fabrizio Collini. Cet homme calme a toujours été un travailleur modèle, un citoyen respectueux des lois et pourtant, il tue un vieil homme qui, à première vue, ne lui a rien fait. Collini refuse de donner une quelconque explication à son geste : il avoue le meurtre, mais ne donne aucun mobile au Procureur ou à son jeune avocat. Et c'est Leinen, justement, qui devra trouver ce mobile. Lequel nous fait remonter 70 ans en arrière, à l'époque de l'Allemagne nazie. Avec un tel sujet, vous vous en doutez, le récit est très intense malgré sa brièveté. Dès le début, on comprend que Collini est un pauvre type et que, s'il se retrouve dans le box des accusés, c'est tout simplement parce qu'il avait une bonne raison de tuer Meyer. On s'attache à Collini, on a envie de se glisser dans la peau de Leinen pour pouvoir le défendre efficacement, lui éviter une peine sévère et même, pourquoi pas, obtenir son acquittement. En ce qui concerne Meyer, les sentiments que suscite sa description par l'auteur sont plus ambigus. Est-il un pauvre vieux massacré sans raison par un Collini assoiffé de sang ? Ou est-il un sale type qui a bien caché son jeu toute sa vie ? Le rôle de Caspar Leinen dans cette histoire n'est pas simple. Le jeune avocat était le meilleur ami de Philip, le petit-fils de Meyer. Les parents de Leinen étant divorcés et peu présents pour leurs fils, ce dernier passait toutes ses vacances scolaires dans la propriété de Meyer. Du moins jusqu'à la mort de Philip. Les rapports entre Meyer et Leinen sont devenus moins fréquents après ce décès, mais l'avocat a tout de même conservé un certain respect filial pour le vieil homme. Leinen est donc pris de doutes : doit-il défendre le meurtrier de cet homme qui l'a quasiment élévé ? Ou doit-il abandonner Collini à un collègue moins impliqué dans cette affaire ? Ces doutes sous-tendent le récit ; on sent Leinen réticent presque jusqu'à la fin, jusqu'à ce qu'il découvre qui était réellement Meyer. Et, surtout, qui est Collini. J'ai été particulièrement choquée d'apprendre, grâce aux notes explicatives de l'auteur, que l'Allemagne conservait encore tout récemment des réminiscences de l'époque nazie dans sa législation pénale. Que des anciens officiers d'Hitler puissent encore échapper aux poursuites parce qu'on les considère comme de simples exécutants ayant suivis les ordres qui leur étaient donnés est particulièrement choquant. Offrir une amnistie quelconque à ces gens-là ne devrait plus être possible de nos jours. The Collini Case était donc une magnifique découverte : émouvant, révoltant, instructif. Que demander de plus à un roman ?
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Ecriture tel un documentaire Froid précis et percutant
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Histoire brève et percutante, que j'ai lu d'une traite. Un jeune avocat est commis d'office pour défendre l'assassin d'un notable, qui se révèlera être le grand-père de son meilleur ami et un ami lui-même. L'avocat ne renonce pas à la défense (!?). L'histoire débute lentement, mais sûrement. Le rythme s'emballe dans le dernier tiers. Mais trop d'invraisemblances dans la procédure et les virevoltes de l'histoire m'ont laissée dubitative. Se lit très aisément mais ne me laissera pas un souvenir impérissable. Loin de là.
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