Notice complète
VERVIERS - Bibliothèque de Verviers |
VERVIERS |
M_PF ARVO |
1 |
oui |
7500000011270 |
LOBBES - Réserve centrale (Lobbes) |
LOBBES |
R1 - 294 |
2 |
oui |
65400100075232 |
LIEGE - Centre Multimédia Don Bosco |
LIEGE |
294 ARV |
1 |
oui |
CMDB0A000131505 |
HUY- Bibliothèque publique locale de Huy |
HUY |
243 ARV B |
1 |
oui |
450000059337 |
DISON - Bibliothèque de Dison |
DISON |
Que 468 |
1 |
oui |
482010016961 |
NAMUR (*) - Bibliothèques de Namur Capitale |
NAMUR |
294 ARV B |
2 |
oui |
0076548 |
ANDERLECHT - Bibliothèque de l'Espace Maurice Carême |
ANDERLECHT |
294 AR 9657 B |
1 |
oui |
02190451818 |
LAEKEN - Bibliothèque de Laeken |
LAEKEN |
294.3 ARV |
1 |
oui |
02371455049 |
Bibliothèque du Mutsaard - LAEKEN |
LAEKEN |
294.3 ARV |
1 |
oui |
0240002773X |
MOLENBEEK - Bibliothèque Béguines |
MOLENBEEK |
294.3 ARV B |
1 |
oui |
02170357060 |
MOLENBEEK - Bibliothèque Béguines |
MOLENBEEK |
294.3 ARVO B |
1 |
oui |
02170832356 |
SCHAERBEEK - Bibliothèque Sésame |
SCHAERBEEK |
294 ARV |
1 |
oui |
0804881030 |
COURCELLES- Bibliothèque communale de Courcelles |
COURCELLES |
QSJ 468 |
1 |
oui |
0678168 |
BERTRIX- Bibliothèque publique de Bertrix |
BERTRIX |
294 ARV B |
1 |
oui |
BER42682 |
WATERLOO - Bibliothèque communale |
WATERLOO |
SAMAG - 24 ARV 1514 B |
1 |
oui |
1410010031420H |
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Avant le Bouddhisme était la religion védique organisée autour des sacrifices à l'être primordial, Purusha ou Prajapati (qui signifie comme Adam, « homme »). Les sacrifices, selon les saisons, car Prajapati est l'année, ont pour objectif de reconstituer son corps disloqué par les dieux. Les Védas, textes en sanscrit datant de -1500 à -1000 présentent les chants sacrificiels (Rig-Véda), les notations musicales des mélodies liturgiques (Sâma-Véda), les formules nécessaires aux sacrifices (Yajur-Véda) et les exorcismes et incantations magiques (Atharva-Véda). Cela aurait été pour maintenir dominante la classe des prêtres (brahmanes) qu'a été institué à la même période le système des castes (trois castes aryennes, les prêtres d'abord, les guerriers ensuite, les artisans et marchands, se plaçant au-dessus d'une quatrième caste, celle des autochtones, celle des serviteurs, la plus basse). Les Védas auraient d'abord valu dans le Pendjab (« pays des cinq fleuves », affluents de l'Indus, au nord-ouest), puis dans la vallée de l'Indus, le Gange, au nord et vers l'est, puis le Dekhan, au centre de l'Inde. Par la suite, le rituel prend le pas sur le sacrifice et les Brâhmanas et les Upanishads qui en regroupent les modes opératoires, composés entre les 9è et 8è s av. JC s'ajoutent aux Védas pour composer la Shruti (« ce qui a été entendu »). Traduits et publiés une première fois en 1802, en latin, par Anquetil Duperron, les Upanishads enthousiasmèrent Schopenhauer et l'Europe. Le brahmanisme repose sur la doctrine du and #119878; and #119886; and #770; and #119898; and #119896; and #8462; and #119910; and #119886; qui établit la matière primitive éternelle, la and #119875; and #119903; and #119886; and #119896; and #119903; and #119894; and #119905; and #119894;, composée de trois éléments : and #119878; and #119886; and #119905; and #119905; and #119907; and #119886; (pureté, bonté), and #119877; and #119886; and #119895; and #119886; and #119904; (désir, poursuite du bonheur), and #119879; and #119886; and #119898; and #119886; and #119904; (ignorance qui occasionne mal et douleur). Le Karma (de l'individu, comment il agit dans le monde, de Kar, « faire ») crée un déséquilibre qui désorganise la and #119875; and #119903; and #119886; and #119896; and #119903; and #119894; and #119905; and #119894; en trois parties : le corps putrescible, le corps éthéré qui accompagne l'individu de réincarnation en réincarnation, le and #119875; and #119906; and #119903; and #119906; and #119904; and #8462; and #119886;, immatériel, support non soumis au Karma. Le Salut est retrouvé quand l'individu à fait évoluer son Karma de manière à retrouver l'équilibre de la and #119875; and #119903; and #119886; and #119896; and #119903; and #119894; and #119905; and #119894;. Alors est rompu le cycle des réincarnations. Elle repose aussi sur celle de l'âtman, le « Soi », ce qui se trouve au plus profond de l'individu, plus que l'âme, son « principe de vie », qui le rattache à l'universel (Brahman), qui attache l'âme individuelle à l'âme universelle : par son âtman, l'individu est toujours en communion avec tous les autres. Le Samsâra (Sar, « couler », d'où « écoulement universel ») est la doctrine de la réincarnation et pourrait être plus ancien que les Védas. C'est une pensée pessimiste car on craint de ne jamais trouver la délivrance ( and #119898; and #119900; and #119896; and #119904; and #8462; and #119886;) en restant pris éternellement dans le cycle des réincarnations. L'évasion ne s'entend qu'en posant que le monde est une illusion (mâyâ). Les Jaïnistes remettent en cause l'ordre des brahmanes tout en conservant l'attachement au Karma. Le Karma est un principe qui explique que l'action génère du désordre (usure, production d'acides uriques, mais aussi déstructuration de l'ordre existant, etc.). Il faut donc pour le neutraliser ne pas agir. Mahâvira (« grand héros »), contemporain de Bouddha est un guerrier. Il porte le titre honorifique de and #119895; and #119894; and #119899; and #119886; (« vainqueur ») (Bouddha aussi). Ne pas agir signifie pour un guerrier ne pas user de violence, ne pas tuer (hims). D'où and #119886; and #8462; and #119894; and #119898; and #119904; and #119886; and #770;, la doctrine de la non-violence : d'où le Jaïnisme (0,2% des Indiens aujourd'hui), éthique de l'ancienne caste des guerriers. Bouddha aussi de son côté conteste la pensée brahmanique : comment l'âtman pourrait-il instantanément unifier l'âme individuelle et l'âme universelle si le Karma au contraire doit, par causalité et par l'effort continu d'une suite d'actes, l'éloigner ou le rapprocher du Salut ? Pas plus, donc, d'être suprême dans le bouddhisme, que d'âtman individuel. La métaphysique est sans consistance. Seule compte pour le bouddhisme la discipline vers le Salut. Le culte du Bouddha est attesté dès le 3è s. av JC. Sa ville natale, Kapilavastu, a été retrouvée. Même si ce que l'on sait du Bouddha conforme les événements d'une vie humaine au développement d'une doctrine, cette vie aurait été vécue, et datée approximativement entre -560 et -480. Son père, Shuddhodana, aurait été roi de Kapilavastu, du clan des Çakyas ; sa mère, Mahâ Mâyâ. Il sera dit Gautama (son patronyme), Boddhisattva (aspirant à devenir Bouddha), Siddharta (celui qui a réalisé son but), Çakyamuni (le sage des Çakyas), Bhagavat (le bienheureux), Tathâgata (le Parfait), Jina (le victorieux), Buddha (l'éveillé, l'illuminé). Éduqué au palais, il prend conscience des misères de l'existence au cours de quatre sorties qui lui font rencontrer un vieillard, un malade, un cadavre et un mendiant qui lui font conclure à l'illusion de la vie heureuse. Rejetant son existence, il se jette sept années dans les privations et l'étude des brahmanes. Ne parvenant pas au salut, il abandonne cette voie pour la « voie moyenne », à mi-chemin entre la débauche et les privations. L'illumination lui vient au crépuscule au bord d'une rivière, célébrée par toute la nature, sous la forme de quatre vérités (la douleur universelle, son origine, son anéantissement et la voie de son anéantissement). Mâra (le diable bouddhique) déchaîne contre lui ses fureurs dont, par sa méthode, Bouddha triomphe. Il trouve le moyen d'opérer son enseignement à ceux qui ne sont pas passés par les épreuves dont il a triomphé et, à Bénarès, il fait sa première prédication en mettant en mouvement la Roue de la Loi. Déjà, cinq moines se convertissent. Il prêche durant les quarante ans qui lui restent et meurt à 80 ans à Kusinâra (Kasiâ). Il s'éleva vers le Nirvâna, son corps est incinéré et ses os conservés dans les stûpas (tours-reliquaires). Toute vie est douleur puisqu'elle se résout dans la mort et que même les joies sont impermanentes. C'est la première vérité. La seconde en détermine l'origine : le désir de vivre, de se vouloir immortel. Il suffit donc, c'est la troisième vérité, d'éteindre cette aspiration pour vivre sans douleur. Et le moyen d'y parvenir est, puisque le monde matériel est une illusion, d'investir le monde spirituel, la méditation pure, elle-même menée dans un esprit de bienveillance, de pardon et de bonté - voilà la quatrième vérité. D'où l'on déduit, le monde matériel étant une illusion, que le bouddhisme ne peut être une éthique positive : le monde matériel étant une illusion, il ne sert à rien de faire le bien autour de soi, le Salut est dans la méditation. Le Bouddhisme est une éthique négative qui se retient seulement de faire le mal. Le Yoga (« joug ») dont les Védas expliquent qu'il fait que l'homme s'attèle comme un cheval, discipline du vide, est plébiscité par le Bouddhisme comme méthode de perfectionnement. Ces vérités ne sont pas sans contradictions. Puisque c'est sur un perfectionnement que repose le bouddhisme, n'a-t-on pas le droit à l'erreur (ou comment est-elle traitée ?) ? N'est-ce pas en effet une source supplémentaire de douleur que de savoir que ses actions (Karma) peuvent aggraver sa progression vers le Salut - qui nous échapperait alors à l'occasion ? Bouddha apporte une réponse : la progression vers le Salut est accessible à tous car elle ne se fait pas à l'échelle d'une seule vie, mais de plusieurs. Cela est rendu possible par la doctrine du Samsâra (cycle des réincarnations) et du Nirvâna. Le Nirvâna bouddhique n'est pas la fusion instantanée de l'âme individuelle et de l'âme universelle (brahman), ni leur séparation définitive (jaïnisme), mais la fin de la réincarnation, de la fatalité du devenir. Mais est-ce une existence éternelle ou un anéantissement total ? Surgit alors une contradiction plus grande : la voie vers le salut est la progression sur plusieurs vies vers un état définitif. Or la première vérité qui pose que la vie est douleur implique la finitude de l'existence, comme de toute chose - comme l'âtman (que réfute le bouddhisme), comme toute notion d' « âme », de « Soi », de « substance individuelle ». Le « Moi » par ailleurs est lui aussi une illusion, composite contingent à l'existence mais sans valeur substantielle, absolue, sans permanence. Comment alors l'être dont l'existence est finie et le « Moi » illusoire pourrait-il oeuvrer à perdurer ? Et en quoi, si le Nirvâna est un anéantissement, est-ce, en ce qu'il est atteint après plusieurs vies, une délivrance préférable à la fin de l'existence d'une seule ? Par ailleurs, où se trouve l'incitation nécessaire au cheminement vers la perfection absolue si, finalement, celle-ci se déroule à un horizon si lointain qu'il appartient à d'autres existence que la sienne de la mener ? Est-ce que ce n'est pas une réduction à la recherche de la perfection présente, sous la forme d'un Nirvâna-sur-Terre dans le monde sensible - ce qui fait poser le risque du déni intégral des bases théoriques du Bouddhisme... Le Bouddhisme ne répond pas à ces apories. Reste que le Nirvâna n'a qu'une définition négative ; un Salut, comme ailleurs, comme abolition du temps, finalement. La douleur à l'origine de toute vie, ce serait cela : le temps ? Du fait de l'ouverture de la doctrine, trois branches se distinguent rapidement après la mort de Bouddha : l'Hînayâna (petit Véhicule, le plus proche du Bouddhisme originel, au sud et en Indonésie jusqu'à l'arrivée de l'Islam au 15è.s.), le Mahâyâna (grand Véhicule, le plus ascétique, en Chine, Corée et Japon) et le Vajrayâna (Véhicule tantrique, le plus excentrique, au Tibet et en Mongolie). Véhicule est la traduction de « yâna », grâce auquel « le Bouddhiste traverse le fleuve des réincarnations et arrive sur la rive du Nirvâna). Après la mort de Bouddha (et son entrée au Nirvâna), un premier concile réunissant 500 moines (à Râjagriha) fixe le canon : sermons, discipline, doctrine. Un second concile dénonce 100 ans plus tard (à Vaiçâli) les hérésies (qui mèneront par cette scission au Grand Véhicule). Le canon définitif (le « canon pâli », en langue pâlie, devenue langue sacrée du petit Véhicule) date de -245, du troisième concile (à Pâtaliputra, capitale d'Açoka, fils de Chandragupta) (Vinaya (discipline), Sûtras (prédications), Abhidhamma (doctrine)). Le petit Véhicule ajoute au canon le Milindapañha (« Questions de Milinda »), du roi grec Milinda (Ménandre) de Bactriane (-125 à -95) qui reprend les réponses du moine Nâgasena et raconte la conversion du roi ; et le Visuddhimaffa (« Chemin de pureté ») qui fait toujours référence, composé au Mahâvihâra (Grand Monastère du Sri Lanka) par Buddhagosa, considéré comme la plus grande figure du petit Véhicule, né au 4è s. à Bodh-Gâya dans une famille de brahmanes. Un 4ème concile (à Jâlandhara au Pendjab ou Kundalavana au Cachemire) sous l'égide du roi Kanishka (+78-110 ap. JC) définit le « canon » du Grand Véhicule. Il aurait été proposé en complément du petit Véhicule, en prétendant que l'humanité n'était pas prête pour un enseignement complet, intentionnellement réduit par Bouddha de son vivant au petit Véhicule. Prosélyte il guide vers la délivrance des autres. Le Bodhisattva, parvenu au seuil du Nirvâna, plutôt que d'y entrer, se retourne et aide les autres à le rejoindre. Sankara, Nâgârjuna, Asanga, Çânditeva sont les théoriciens principaux du Grand Véhicule. Il divinise Bouddha et fait du bouddhisme une religion « populaire » qui, pour rester cohérente, distingue l'ésotérique et l'exotérique (plus accessible). Le Véhicule tantrique, à partir du 7ème s., élargit encore l'enseignement. Les Tantras (« livres ») apparaissent au VIè s. et sont des manuels pratiques de rites magiques. Les mantras sont les formules magiques à réciter mécaniquement qui font pénétrer l'absolu. Toute forme profonde méditative du bouddhisme originel est effacée. Le shaktisme est le culte des divinités féminines. L'inspiration bouddhique mène à l'érotisme. Pour intégrer un monastère, le postulant doit avoir seize ans, il s'engage à respecter dix commandements (« ne pas »), quitte la vie active et suit son maître durant au moins quatre ans ; c'est la première ordination, la pravrajyâ (« sortie de la vie temporelle »). À vingt ans, s'il respecte de nouvelles conditions, il peut être ordonné une deuxième fois (upasampadâ, « arrivée dans l'ordre ») et devient bhikshu. Il peut partir librement ou être révoqué. Les fêtes sont la pravâranâ (fin de la saison des pluies), l'anniversaire de l'entrée de Bouddha dans le Nirvâna (jour de la nouvelle lune du mois de vaishâkha (avril-mai)), la victoire de Bouddha sur Mâra (printemps). Les nonnes sont admises, mais le bouddhisme imposant une éthique d'amoindrissement des désirs, il leur est accordé un statut spécial, parallèle et inférieur à celui des moines. Les laïcs (upâsikas) sont indispensables aux moines qui vivent de la mendicité. Ils ne sont intégrés dans le culte que par l'espoir qui leur est donné d'une réincarnation en moine-mendiant. Les stûpas sont des édifices coiffés d'une coupole qui abritent les reliques de Bouddha, telle la pagode de Shwe Dagon à Rangoon, et le temple de la Dent au Sri Lanka. Les cultes primitifs de privent de statue puisque la doctrine est immatérielle, méditative. Seuls étaient représentés les symboles (figuier de l'illumination, Roue de la Loi, etc.). Les statues du Bouddhas que nous connaissons seraient le produit de la rencontre du bouddhisme et de l'hellénisme, les cheveux bouclés et la posture « compacte » seraient ceux d'Apollon. La statuaire du Bouddha « bien en chair » serait dû à un dénigrement des partisans du grand Véhicule (mahâyânistes), partisans de la voie « ascétique » envers ceux du petit Véhicule, qui restent fidèles à la « voie moyenne » de Bouddha : ce refus de l'ascèse porte l'accent sur les plaisirs. Il existe quatre lieux de pèlerinages : Kapilavastu (ville natale de Bouddha), Bodh Gayâ (lieu de l'Illumination), Sarnâth (lieu de la première prédication), Kusinâra (lieu de décès). Les monastères ne dépendent ni d'un clergé ni d'une autorité, spirituelle ou temporelle. Moins d'1% d'Indiens aujourd'hui sont bouddhistes. On ignore les raisons du reflux, peut-être la plus grande prégnance de l'hindouisme issu des Védas, plus anciens, plus répandus, et desquels est lui-même issu le bouddhisme. Cependant, il se serait diffusé facilement en s'adaptant aux cultures proches qui avaient laissé la place à une consolidation doctrinale par un développement moindre des aspects spirituels : le confucianisme pratique et le taoïsme vague de la Chine ; le shintoïsme immanent du Japon. Le bouddhisme devient religion officielle de la Birmanie, du Cambodge, qui donne le sourire à Bouddha. Au Japon, les sectes se multiplieront (secte Zen au 12è s. par exemple). La spiritualité du Bouddhisme s'adapte au culte des kami. Malgré les déserts et l'Himalaya, le Bouddhisme pénètre en Chine par la Bactriane et les oasis du Tarim. Par intérêt pour la spiritualité indienne sont institués des ateliers de traductions en Chine. Selon que les empereurs sont étrangers ou Chinois, le Bouddhisme, religion étrangère, est toléré ou réprimé. Un moine bouddhiste rédige au 11è s. le and #119865; and #119900; and #119899; and #119889; and #119890; and #119898; and #119890; and #119899; and #119905; and #119889; and #119890; and #119897; and #119886; and #119903; and #119890; and #119897; and #119894; and #119892; and #119894; and #119900; and #119899; qui expose le syncrétisme du confucianisme, du taoïsme et du bouddhisme. C'est au Tibet, par le Véhicule tantrique prêché par Padmasambhava (« fils du Lotus »), vers 750, qui fournit la base doctrinale à la « secte rouge », puis Bengali Atîça, vers 1050, que le succès est le plus grand. Un Tibétain sur cinq « se voue à la vie monastique ». Au 14è s., une réforme menée par Tsong-ka-pa fonde la Secte jaune, qui interdit le mariage. Les Mongols le reprendront au 16è s., mais depuis Gengis Kahn à Kubilaï, le bouddhisme tibétain avait déjà imprégné la Mongolie. « Lama » était à l'origine un terme honorifique et s'est étendu à tous les moines. Le lamaïsme définit la théocratie tibétaine. Le Dalaï-Lama (le « Lama pareil à l'Océan ») « réside au couvent Pota-la de la capitale Lhassa et exerce le pouvoir temporel ; le Pantchen-Lama, au monastère de Ta-shilhum-po d'où il fait rayonner son pouvoir spirituel ». Les hutuktus, incarnations de boddhisattvas sont au niveau inférieur, et sont 180 (Tibet, Mongolie, Chine, etc.). Viennent ensuite les prêtres. La mort d'un lama mène à la recherche de l'être où s'est réincarnée son âme pour l'instituer à sa place. L'exubérance du Véhicule tantrique a donné des cérémonies grandioses au bouddhisme tibétain. Les moulins à prières sont une manière de réciter rapidement un grand nombre de mantras dont la formule la plus célèbre « and #119874; and #119898; and #119900; and #119899; and #119894; and #119901; and #119886; and #119889; and #119898; and #119890; and #8462; and #119906; and #119898; ». On a perdu le sens de la formule (peut-être Manipadmâ, la « shakti aux mains de lotus » ?), signe que la spiritualité est accessoire et la mécanique suffisante. Écrite sur douze feuilles, chacune contenant 41 lignes et chaque ligne 60 fois la formule, tourner un moulin à prière sur un tour fait réciter 29 520 prières. À raison de 2 tours par minutes, cela fait 3 542 400 prières en une minutes. Malgré la continuité civilisationnelle, terrestre et commerciale, aucune preuve de présence et de connaissance du Bouddhisme dans l'antiquité méditerranéenne n'existe. Il ne semble donc pas que le Bouddhisme ait atteint l'Europe avant l'époque moderne. Schopenhauer et Nietzsche manifestent nettement cette réception. Arvon achève en notant que l'Europe se tourne vers l'est chaque fois que son matérialisme lui fait perdre le sens de l'existence - et qu'il est donc envisageable que l'avenir accroisse cette influence venue d'Asie. ******* Superbe synthèse qui brille par sa concision et sa lisibilité... :-)
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