Fédération Wallonie-Bruxelles|
CULTURE | Lecture publique
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- Notice 9 sur 71
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Au Saturnien, ce coeur detrempé par ses pleurs, empli d'un opaque chagrin et de mélancolie, Dieu offre un coeur nouveau. Apeuré comme un enfant qui retourne au Seigneur comme à sa mère, le sujet lyrique renait de ses cendres par l'envie de cultiver sa foi. C'est finalement la sagesse qui supplante la colere et la peine. Verlaine constitue en ces poèmes un chemin vers la guérison mais qui fait toute fois un constat triste du monde. Devenir sage, c'est ici renoncer aux envolées de l'âme, du coeur ; aux grandes tristesses, aux grandes joies ; Être mefiant toujours du monde et n'avoir comme seul consolation son amour de Dieu et la contemplation de ses manifestations : la mer profonde, les champs, ... Marcher avec prudence, avec douceur, dans un corps qui a éteint toute aspiration à une tranquilité, un rêve romantique, un ideal dans le monde des hommes. Cette ode a la salvation divine est bien faite. Je regrette ne pas retrouver la plume souffrante, sensible, des poemes saturniens : aucune melancolie ne surgie du récit, ni aucune exaltation pour la vie pourtant cette candeur nouvelle m'apparaît ambiguë. Je la perçois comme un soulagement à l'idée de la mort.
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