Fédération Wallonie-Bruxelles|

Guillaume Norrey, agent des services secrets français, est convoqué par son patron, M. Dumolard, dans son appartement discret du quatorzième arrondissement de Paris. Dans son laboratoire de Poitiers, le professeur Montanay est en passe de découvrir une formule révolutionnaire de carburant pour fusées spatiales. Le problème c'est que des fuites se sont produites. Une puissance étrangère risque de s'emparer du fruit de recherches aussi secrètes que prometteuses. Mais qui trahit ? Quelqu'un de l'entourage ou de l'équipe du professeur, composée d'un Yougoslave bourru, d'un Anglais mutique et amateur de chats et de son futur beau-frère ? Tout va encore se compliquer quand Guillaume va découvrir que Madeleine, l'épouse du professeur n'est autre qu'une ancienne amante très regrettée puis que le concierge est retrouvé poignardé après s'être vanté dans un café d'avoir gagné beaucoup d'argent… « Douceurs provinciales » est un roman policier et d'espionnage de facture tout à fait classique. C'est bien écrit, bien mené, bien bâti. En son temps, le prolifique et regretté Exbrayat fut un maître dans ce registre particulier. Le lecteur erre de fausses pistes en fausses pistes et ne découvrira le pot aux roses qu'en toute fin d'ouvrage, juste à l'avant-dernière page. Vite lu, vite oublié, cet ouvrage de simple divertissement, pour ne pas parler de « roman de gare », ne se classe pas dans les meilleurs du maître, car il lui manque la petite étincelle d'humour qui caractérisait souvent la narration, en particulier dans les « Imogène ».
Consulter sur Babelio

JMa critique ne porte que sur le premier récit, les six autres sont traitées à part. Une histoire d'espionnage assez alambiquée. Suite à une brève rencontre amoureuse, le héros en reste empli du souvenir. Or il retrouve son amour impliquée dans une fuite de documents intéressant la sécurité nationale. Elle a une soeur, son mari a des assistants, et tout ce petit monde est suspect. Le hic dans le récit, c'est qu'ils avaient convenu que leur brève rencontre devait rester secrète, mais notre agent spécial en fait (naïvement ?) confidence à plusieurs personnes. Sinon, on a un faux coupable idéal pour attiser notre curiosité. Bonne peinture d'ambiance de la vie à Poitiers. e ne connaissais pas Exbrayat avant ces quelques lectures. Et je m'aperçois que j'étais passé à côté d'un auteur intéressant. Oh, bien sûr, ce n'est pas Dostoïevski mais n'empêche qu'il a une jolie plume légère qui ne se prend pas trop au sérieux. Le talent de trousser de jolies petites intrigues d'où un humour caustique n'est pas absent. Cette intégrale T4 comprend sept courts romans, un d'espionnage, les autres d'ambiances et de machinations. Comment ne pas comparer Exbrayat et Chabrol ? Je ne peux m'empêcher de rapprocher leurs univers (Par exemple dans La Croix Rousse). Cependant, une recherche ne donne aucune trace de collaboration ou d'adaptation.
Consulter sur Babelio