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Que ceux qui abhorrent la branchitude post-moderne des intellectuels parisiens poussent leur souris plus loin sur la toile ! Mais que les autres prennent la peine de dépasser l'agacement qui nait à la lecture des petites phrases assassines et des effets de style de Muriel Barbery pour découvrir derrière l'élégance du hérisson quelques moments de pure poésie. Après avoir beaucoup appris sur la phénoménologie de Husserl ou la pensée théologique de Guillaume d'Ockham. Car dans ce petit roman qui met en scène une ado surdouée et suicidaire et une concierge amoureuse de la grammaire, il faudra attendre à mi-parcours l'arrivée d'un étrange japonais et la rencontre des deux héroïnes pour vraiment goûter à l'élégance du hérisson. La patience sera finalement récompensée : une auteure qui, au chapitre 8, déclare aimer Mankell et Connelly, ne peut pas être foncièrement mauvaise !
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Elles vivent dans le même immeuble, l'une est concierge, l'autre fille de diplomate. Tout les oppose, l'âge, la condition sociale pourtant par leur intelligence infinie toutes deux ont conscience de la vanité de l'existence. Avec une très belle écriture, Muriel B. nous raconte l'histoire d'une rencontre salvatrice entre deux femmes qui ont refusé de vivre et se livre à une critique féroce de notre société. D'aucuns diront que le poids des trop nombreuses références alourdit un peu l'ensemble et ne confère pas au livre le caractère intemporel dont sont fait les chefs d'oeuvre. Qu'importe ! Reste un magnifique moment de lecture, entre rire et larmes, grâce à l'élégance d'un très grand auteur en devenir, à n'en pas douter !
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Un immeuble cossu du 7ème arrondissement à Paris. Renée, concierge de son état, cache derrière une bougonnerie de bon aloi une érudition totalement insoupçonnée de ses employeurs aisés. Son chat s'appelle Léon, en hommage à Tolstoï, mais aucun habitant de l'immeuble ne soupçonne Renée de connaître l'écrivain. Paloma, fille d'un ex-ministre socialiste cache derrière une indifférente nonchalence son extrême précocité. Elle a résolu de se suicider le jour de ses treize ans pour fuir un monde insignifiant et superflu à ses yeux. L'arrivée dans l'immeuble de Mr Ozu, japonais cultivé et raffiné, va réunir Renée et Paloma. Le roman de Muriel Barbery est sorti en septembre 2006, sans les tambours ni trompettes réservés à la horde d'écrivains marketés de chaque rentrée littéraire. Je l'ai lu à sa sortie. Pourquoi l'ai-je acheté à ce moment ? Je ne sais pas vraiment. Je l'ai feuilleté, et d'un mouvement aussi intuitif qu'irrationnel, il a atterri dans mon panier. Ce fut un bonheur. Un régal. Presque une révélation. Souvent caustique, drôle, émouvant, attendrissant, j'ai adoré la compagnie de Renée et Paloma (même si, je l'avoue humblement, je n'ai pas toujours eu la culture et l'érudition d'une Fashion ou d'une Bon sens pour toujours appréhender les promenades philosophiques de Renée). L'histoire et les personnages sont extrêmement attachants. La plume de Muriel Barbery est touchante, pleine de grâce et de sensibilité
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