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Comment Amélie Nothomb pouvait-elle être une romancière qui ne se distingue pas du groupe des romanciers de son époque. . Après nous avoir conté, raconté sa vie japonaise, le voilà qui remonte un peu plus loin dans son passé, donc les Vingt a vingt-cinq année celui qui la précède. Une vie paternelle et grands-paternels. Les Nothomb, de par leur vie tumultueuse, atypique pourrait passer notre romancière belge de faire appel à son imagination prolifique. Patrick Nothomb son père , Pierre Nothomb son grand-père et toute la lignée de cousin(e)s, on les et tantes de l'avant et après guerre jusqu'à l'indépendance du Congo constituent les éléments de ce succulent roman. Un nouveau Amélie Nothomb est chaque fois un nouvel événement.
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Depuis le temps que je l'attendais ce "Premier sang"... Quelle joie ça a été de l'avoir enfin entre les mains. Mais acheté il y a à peine deux heures, le voilà déjà terminé. Et dire qu'il faudra attendre une année entière avant de pouvoir regoûter au délice d'un nouveau Nothomb... La magie de l'autrice, c'est également ses incipits, qu'elle soigne à la perfection pour attraper le lecteur dès le début et ne plus le lâcher. Et "Premier sang" ne déroge pas à cette règle : la scène d'ouverture est l'expérience du peloton d'exécution racontée à la première personne de manière saisissante. On comprend ensuite que ce narrateur est en réalité Patrick Nothomb, le père de l'autrice, décédé lors du premier confinement l'année passée. Ce roman est donc un livre biographique mais également un hommage fabuleux qui lui est rendu. Et quelle originalité et quel "culot" de raconter la vie de son père à la première personne... Du Nothomb tout craché ! On se ballade donc dans ces 170 pages entre le château de la "tribu des sauvages" (comprenez la famille Nothomb) et la prise d'otage de plusieurs mois durant laquelle les talents d'orateur et de négociateur de Patrick ont été mis à l'épreuve. La plume est toujours aussi soignée, belle, délicate mais précise et la manière dont Amélie Nothomb nous conte son histoire toujours aussi merveilleuse et envoutante. Assurément l'un des grand titre de cette rentrée littéraire ! À lire de toute urgence !
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C'est le centième manuscrit d'Amélie et son trentième roman publié. Un roman un peu particulier, différent. C'est un hommage, un cri d'amour à son père décédé durant la pandémie. Un père à qui, elle n'a plu dire au-revoir, ni l'accompagner. C'est un roman émouvant, magnifique, très personnel raconté à la première personne par son père Patrick Nothomb. Il revient sur un fait historique réel qui s'est soldé le 5 août 1964. Arrivé pour représenter la Belgique, une semaine avant l'arrivée des rebelles, à Stanleyville (aujourd'hui Kisangani dans la République du Congo). Patrick Nothomb est jeune consul, il est à peine âgé de 28 ans en 1964. Il va négocier durant quatre mois avec les rebelles dans ce qui a été la plus grande prise d'otages - 1600 personnes- dont il faisait partie. Il va par son courage et l'intervention des paras belges permettre de sauver la vie de la majorité des otages. Le livre commence a un moment crucial où il a été mis en joue par un peloton d'exécution de 12 soldats. A ce moment précis, il peut enfin se taire, arrêtant de négocier et en égrennant les secondes, il repense à sa vie qu'il nous raconte. Une vie difficile qui n'avait pas commencé sous les meilleurs auspices. Difficile au niveau affectif, orphelin de père à l'âge de huit mois, une mère triste, éplorée, ébranlée par le chagrin qui l'aimant assurément n'a jamais pû être démonstrative de cet amour heureusement remplacé par celui de ses grands-parents maternels qui l'ont élevé. Arrive la rencontre de la tribu Nothomb, une aristocratie désargentée, une tribu de sauvage courant dans des haillons, crevant de faim au château du Pont d'Oye. Il découvrira la poésie de son grand-père et malgré la rudesse de ces séjours, une certaine bienveillance. Comme à chaque fois, c'est passionnant, l'écriture m'emporte. Beaucoup d'émotions dans ce roman personnel dont je ne déflore rien d'autre pour vous laisser le plaisir de la découverte. Pourquoi "Premier sang" ? me direz-vous ? Cela coule de source parlant de son père, les autres raisons je vous les laisse découvrir par vous-mème. Un roman qui parle de filiation, de racines, d'absence et de recherche du père. Un énorme coup de and #9829;
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