La Sagesse des abeilles commence sur la tombe d'un père mort et se termine dans les astres, en passant par un trajet vers l'étoile polaire, une naissance dans un quartier de boeufs décomposés, une réincarnation d'hommes doux, l'âme d'un mort comme condition de possibilité de l'éloquence d'un fils, une méditation sur le cosmos et les figures du destin, une anti- fable des abeilles, une cérémonie orgiaque destinée à des initiés, des libations en l'honneur des solstices, une célébration des républiques de ces mouches à miel, une généalogie du mal, une leçon donnée par un essaim...Sur le mode lyrique et poétique, ce texte, destiné à une mise en scène théâtrale réalisée par Jean-Lambertwild à la Comédie de Caen, prend place, après Le Recours aux forêts, comme la première leçon d'un Démocrite ayant commencé à scruter le ciel pour y trouver les leçons données par le cosmos aux hommes. Cette sagesse donnée par les abeilles invite au surhumain, qui est tout simplement connaissance du rôle architectonique de la volonté de puissance, amour de ce savoir et, de ce fait, obtention d'une jubilation qui sauve du nihilisme.[Source : Decitre]
Voilà un texte qui démarre sur la mort du père et sur le retour à la terre tout en faisant un parallèle sur le cosmos et les abeilles. Celles-ci sont apparentées à des petits dieux du cosmos. Ce texte est écrit pour un spectacle qui nous incite à la réflexion sur la sagesse des abeilles qui sont en parfaite harmonie avec la nature. A travers l'éloge de l'organisation de cette petite société, l'auteur fait un parallèle avec l'homme qui a oublié la valeur et la beauté des choses simples, des bases de vie. "l'homme est un animal inférieur car il se croit supérieur". Ainsi, le lecteur est invité à prendre conscience sur ce qu'adviendrait le monde des hommes si les abeilles disparaissaient : "4 ans sans abeilles et la mort régnerait sur la planète". Le texte est très bien écrit à la fois sur un mode lyrique et poétique, l'auteur fait référence à des nombreux philosophes. Bref, un petit livre que l'on dévore comme un nectar....
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