Notice complète
BRUXELLES - Bibliothèque des Riches-Claires |
BRUXELLES |
140 RUS E |
1 |
oui |
02252963404 |
BRUXELLES - Bibliothèque des Riches-Claires |
BRUXELLES |
820-4 RUS E |
1 |
oui |
02250837927 |
LIEGE - Centre de ressources B3 (anciennement Chiroux) |
LIEGE |
14 RUSSELL |
1 |
oui |
2100000010499 |
WANZE - Bibliothèque publique de Wanze |
WANZE |
14 RUS |
1 |
oui |
4520086863 |
HUY- Bibliothèque publique locale de Huy |
HUY |
141 RUS E |
1 |
oui |
450000108253 |
RIXENSART - Bibliothèque de Froidmont |
RIXENSART |
FAR - 89 F 68.b |
1 |
oui |
13300200490833 |
ANDENNE - Bibliothèque d'Andenne |
ANDENNE |
RESERVE H 000051 |
1 |
oui |
/L1-28569J |
LAEKEN - Bibliothèque de Laeken |
LAEKEN |
82-4 RUS 1905 |
1 |
oui |
02370757937 |
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Critique de Maxime Rovere pour le Magazine Littéraire Au fondement des méditations du philosophe Bertrand Russell (1872-1970), qui a si profondément révolutionné la logique du XXe siècle, on pouvait légitimement s'attendre à découvrir une confiance absolue dans les forces du raisonnement. Son oeuvre majeure, les Principia mathematica, ne propose-t-elle pas de ramener toutes les branches des mathématiques à une logique des relations ? Mais c'est compter sans l'autre côté de Bertrand Russell, militant pacifiste, antinucléaire, ardemment en prise avec son temps et soucieux de faire exister les idées qu'il défend. L'engagement dans l'action a donné au logicien l'étoffe d'un moraliste, qui trouve à s'exprimer, en 1928, sous la forme d'essais où il affronte courageusement l'articulation entre le recto et le verso de sa vie, la théorie et la pratique. Le résultat est un scepticisme des plus réjouissants. Dès les premières pages, le philosophe propose à ses lecteurs une doctrine susceptible, selon lui, de transformer complètement notre vie sociale et notre système politique. « La doctrine en question est celle-ci : il n'est pas désirable d'admettre une proposition quand il n'y a aucune raison de supposer qu'elle est vraie. » Telle quelle, l'idée fait songer plutôt au doute méthodique de Descartes qu'au scepticisme véritable de Pyrrhon d'Élis. Mais il y a deux différences : chez Russell, ce doute s'applique au concret de la vie, et non (comme chez Descartes) aux fondements des mathématiques ; ensuite, il ne s'agit pas d'une morale provisoire, mais d'une approche résolue et définitive des discours et des événements. De là un livre amusant à lire, résolument tourné vers un public non spécialiste. Russell fait preuve d'une grande générosité dans sa manière - simple et précise - de présenter les problèmes et les propositions qu'il leur fait en réponse. Rien n'est rafraîchissant comme de voir le père de l'atomisme logique se pencher sur des questions comme celles-ci : « Peut-on garder le poète et l'amoureux sans garder le fou ? », « Qu'est-ce qu'une conduite raisonnable ? », « Est-ce que le critère de la vertu ne serait pas le mouvement relatif à la Terre ? » Souvent facétieux, Russell montre une familiarité non feinte avec les plus grands auteurs, dont il parle comme d'amis proches - ce qui ne l'empêche pas d'aboutir à des conclusions originales, telles ces deux maximes éthiques : « La première est que la perfection est facilement mesurable, la seconde qu'elle consiste dans la conformité à la loi. » En prenant le ton de la plaisanterie et du simple bon sens, Russell ne se départit jamais de l'habitude de trier et de numéroter les arguments (meilleure méthode pour y voir clair), et encore moins de celle qui consiste à préciser les diverses acceptions d'un terme qui fait problème. De la sorte, il distille les raffinements d'une philosophie éthique de la meilleure tenue, contre une époque qui a « réussi à donner des connaissances sans donner de l'intelligence ».
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