Notice complète
MONTIGNY-LE-TILLEUL - Bibliothèque communale de Montigny-le-Tilleul |
MONTIGNY-LE-TILLEUL |
BDJ |
2 |
oui |
LJ017253 |
COLFONTAINE - Bibliothèques communales de Colfontaine |
COLFONTAINE |
BD-R ER82-99 HER O |
1 |
oui |
COLF0000048215 |
THUIN - Bibliothèque Roger Foulon |
THUIN |
JBD HER07.05T |
1 |
oui |
TH57895 |
DOISCHE - Bibliothèque de Doische |
DOISCHE |
BD |
3 |
oui |
8203000030251 |
AMOUGIES - Centre de lecture publique du Mont-de-l'Enclus |
AMOUGIES |
BD HERGE |
1 |
oui |
MJ003859 |
WATERLOO - Bibliothèque St-François du Chenois |
WATERLOO |
WSF-SJ - BDJ AVE 5 |
1 |
oui |
14100300022866 |
2006 d'après la déclaration de dépôt légal
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On a tout dit sur l'Oreille Cassée : le premier vrai scénario d'Hergé, des courses-poursuites à tout casser et des paysages à couper le souffle, un héros, Tintin, croqué aussi dans son quotidien, comme son bain. Des Tintinophiles aux ethnologues, des historiens aux sémiologues, tous s'y sont penchés ! Que dire alors ici ? Que j'aime cet album, c'est sûr. Mais pas autant que certains autres. La faute à Hergé qui, malgré ce sommet, fera encore mieux après. Sur le fil narratif, le plan imaginaire et celui du dessin. Le vol d'une statuette dans un musée de Bruxelles ammène Tintin à s'interroger sur la nature de celle qui l'y a remplacée. La quête de l'original nourrit le 1er fil narratif d'un album de Tintin. Ce fétiche volé est à la bd et Hergé ce que les fameux MacGuffin sont à Hitchkock au cinéma. Cherché au bout du monde après son vol au musée de sa propre ville, il est peut-être encore tout près du héros à deux pas de chez lui rue du Labrador. Comme le bonheur qu'on va parfois chercher trop loin. Le Secret de la Licorne filera la même trame et la même métaphore en, à mon avis et mon goût, les magnifiant. Hergé invente dans L'Oreille Cassée ses deux premiers pays imaginaires. Il puise dans ses lectures, l'histoire et l'actualité du moment. Il emprunte aussi - comme pour le registre animalier avec Benjamin Rabier - à ses illustres aînés en matière de bd. En lisant L'Oreille Cassée, c'est le Forton des Pieds Nickelés qu'on retrouve ici, dans les révolutions d'opérette et les exécutions à rebondissements. Comme pour la statuette Hergé fera encore mieux après en particulier dans Le Sceptre d'Ottokar. Enfin et surtout pour cet album, il y a le dessin. Après 5 opus, Hergé sait où et comment son trait passe bien. Ainsi la 1ère scène au musée - où il s'amuse aussi à démarrer l'action sans Tintin, comme pour mieux nous faire voir le dessin - ou les nombreux plans sur les ponts des paquebots, le Ville-de-Lyon ou le Washington. Comme la précieuse statuette, L'Oreille Cassée contient des cases dessinées, véritables diamants que là aussi Hergé ne cessera par la suite de polir et faire encore plus briller. L'Oreille Cassée sera ainsi le 1er album sorti initialement en noir et blanc à être colorisé. Sans retouche ou presque au dessin, juste à quelques noms ! Un album unique et marquant dans l'évolution de Tintin, mais donc pour moi plus un jalon qu'un aboutissement. Dans Coke en Stock, Hergé donne plus de ses traits, de ses préoccupations et... de sa rage, à Haddock qu'à Tintin. Après la guerre froide et l'espionnage de L'Affaire Tournesol, Coke en Stock nous conduit en mer. Haddock y est comme chez lui : il retrouve même son second. Bien sûr, même salée il refuse toujours d'en boire la moindre goutte. De quoi être médusé ! Comme nous quand l'album entamé autour du trafic d'armes dérive sur celui d'esclaves. Le récit paraît de 1956 à 1958 quand l'ONU condamne la persistance de l'esclavage. Un super-fléau auquel Hergé va assortir (et ressortir) un super-méchant. Mais je ne dis rien ! A côté de ce sujet grave et impliquant, Hergé sème dans Coke en Stock d'autres récits en prise avec son actualité. Tournesol sorti de son arme absolue, de toute arme en général et encore une fois visionnaire, travaille sur une paire de patins à roulettes motorisée. Le Général Alcaraz croisé à la sortie d'un cinéma nous met sur la piste d'un trafic d'armes... qui explique l'arrivée d'Abdallah - Lampion ce sera plus tard ! - à Moulinsart. Le tableau des proches de la famille du prince installé au château sonne comme une image du monde ! Nous conduire dans une direction avant de faire diversion et aller dans une autre, oser l'humour sur un sujet fâcheux - et bien plus que les casse-pieds venus à Moulinsart et à bout de la santé de Nestor - et faire en sorte que cet humour serve aussi l'action : cet album en forme de labyrinthe pourrait sembler complexe et pouvoir nous perdre. Sans doute est-ce un peu voulu : le monde ne nous perd-il pas un peu ? Et surtout, il n'en est rien : la tension, le rythme, le casting, les décors et les dialogues - le Capitaine Haddock franchit un nouveau palier en matière d'injures et de son - nous tiennent et ne nous lâchent plus ! Et comme le Capitaine Haddock, on est on ne peut plus heureux et fier de reprendre la barre. D'autant que c'est un peu le grand n'importe quoi à Moulinsart, il vaut mieux voyager - ce sera la dernière fois en bateau. Mais aussi et surtout, il faut vraiment faire quelque chose pour chasser ces requins de la Mer Rouge et d'ailleurs. Un sujet sérieux traité avec autant d'art que d'humanité et d'implication. Un album unique aussi, comme L'Oreille Cassée, mais abouti lui, et magnifique aussi
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