Notice complète
LIEGE - Centre de ressources B3 (anciennement Chiroux) |
LIEGE |
840 KERCHOUCHE |
1 |
oui |
2100003605619 |
UCCLE - Bibliothèque du Centre |
UCCLE |
965 KER L |
1 |
oui |
02740543657 |
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Le destin de la communauté harki en France est un exemple typique de "blind spot" dans une société. En se réfugiant en France, ces familles ont évité les terribles représailles du FLN aussitôt après l'indépendance de l'Algérie. Mais, alors qu'ils avaient combattu aux côtés de l'armée française contre les rebelles, les harkis ont été mal accueillis en métropole - dans l'indifférence générale. Ils sont indiscutablement les grands perdants de cette tragédie. Comme c'est bien résumé dans le livre, « Là-bas [en Algérie] on nous insulte et ici [en France] on nous cache, parce que nous contredisons l'Histoire officielle des deux pays: le peuple algérien ne s'est pas levé comme un seul homme contre les colons et la France a perpétué l'esprit colonial sur son sol bien après la décolonisation. Nous gênons parce que notre existence dévoile des mensonges historiques. (p. 17) Enfermées dans des baraquements insalubres, surexploitées par leurs employeurs, soumises aux humiliations et aux abus de pouvoir des chefs de camp, rackettées, les familles de harkis ont subi leur destin cruel avec une étonnante résignation, pendant de longues années. Dalila Kerchouche retrace l'itinéraire douloureux de sa famille (restée très conservatrice) et de son père obstinément soumis. La narratrice est la fille aînée Leïla (alias Fatima), qui avait 17 ans quand commence le récit en 1972. Le lecteur découvre avec stupeur les conditions de vie indignes de ces réfugiés. Cette horreur prendra fin d'une manière presque miraculeuse, en 1975, après une révolte inattendue des harkis. La famille accède à la liberté et retrouve enfin sa dignité. Et l'année suivante, tous les camps seront fermés par le gouvernement français. Depuis lors, cette question n'est plus tout à fait tabou, mais le préjudice subi par les harkis n'a pas été compensé, loin de là. Et l'immense majorité des Français "de souche" se fichent bien de leurs souffrances A noter que l'auteure du livre n'est pas la narratrice, mais sa petite soeur Dalila (alias Marianne), qui n'était encore qu'un bébé au moment des faits rapportés.
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